La ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault a lancé mardi 21 septembre 2021 le projet de renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques des communautés vulnérables vivant dans le Bassin du fleuve Congo. Elle était assistée de Mme Anne-Claire Mouilliez, représentante et directrice pays du Programme alimentaire mondiale (PAM), et de Chris Mburu, coordonnateur résident des Nations-Unies. Ce projet vise à améliorer l’adaptation, la sécurité alimentaire et la résilience aux changements climatiques des communautés vulnérables, et contribue à la lutte contre la vulnérabilité environnementale et socio-économique du Congo.
Initié en 2018 et approuvé en octobre 2019, ce projet est financé par le Fonds d’adaptation, un des principaux mécanismes financiers multilatéraux destiné à soutenir les initiatives en faveur du climat. Un financement de 10 000 000 dollars américains est garanti pour sa bonne exécution, prévue entre 2021 et 2026. Il met un accent particulier sur l’accompagnement des populations autochtones (qui représentent 44 % des bénéficiaires du projet) et des petits exploitants agricoles dont les moyens d’existence dépendent fortement des ressources naturelles sensibles au climat et des calendriers agricoles. D’un montant d’environ 5 milliards de francs CFA et d’une durée de 5 ans, ce projet impactera 124 villages des départements de la Bouenza, de la Likouala et de la Sangha, pour environ 179 000 personnes.
Le projet comporte trois composantes: sensibilisation et renforcement des connaissances des institutions gouvernementales, de la société civile et des communautés ciblées; développement des services climatiques ciblés; diversification et valorisation des moyens de subsistance résilients au climat.
Le démarrage de ces activités d’envergure est prévu à la fin du mois de novembre 2021, après la tenue des consultations dans les départements ciblés, visant à entériner les décisions stratégiques et les plans de travail au niveau local.
Mme Anne-Claire Mouilliez a relevé que l’éradication de la faim exige des efforts audacieux pour améliorer la capacité des populations à se préparer, à réagir et à se relever. Il s’agit d’un défi majeur pour le Congo, pays qui subit de plein fouet les effets du changement climatique. Depuis plusieurs années, a-t-elle indiqué, le pays connait des catastrophes naturelles récurrentes, accompagnées de dégâts matériels et humains très importants. «A partir de 2018, le Congo avec l’appui du PAM élabore le projet de Renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques des communautés vulnérables vivant dans le Bassin du Fleuve Congo. Le projet s’inscrit directement dans la stratégie nationale de développement durable qui s’appuie sur une exploitation rationnelle des ressources naturelles dont regorge le pays, parallèlement à une diversification de l’économie et une amélioration continue de la gouvernance dans ses différentes dimensions», a-t-elle affirmé.
Mme Arlette Soudan-Nonault a souligné que le projet dont le démarrage a été fortement impacté par la pandémie de la COVID-19, entre dans le 4 cadre de la mise en œuvre de l’ODD 2: «éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable». Il s’agira concrètement, a-t-elle dit, de développer, dans un contexte de lutte contre le changement climatique, les capacités de résilience des communautés locales et autochtones vivant dans le bassin du Fleuve Congo. «Le projet mettra en place les mécanismes d’adaptation des producteurs agricoles afin de palier à l’insécurité alimentaire. Les trois composantes illustrent bien l’ampleur du travail à abattre. Les deux premières composantes s’étendront sur l’ensemble du territoire national tandis que la troisième ne concernera que les départements de la Bouenza, de la Sangha et de la Likouala», a-t-elle promis.

A. N’K-K.