Doter les jeunes de connaissances et de compétences reste un challenge pour le Gouvernement congolais. C’est dans ce sens que Jean Luc Mouthou, ministre de l’Enseignement prescolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, a échangé les 21 et 22 septembre derniers à Brazzaville, avec Mmes Fatoumata Barry Marega et Chantal Umutoni, respectivement représentantes de l’UNESCO et de l’UNICEF au Congo. Le ministre et ses hôtes ont échangé sur la question de l’éducation des jeunes à la veille de la rentrée des classes fixée au 4 octobre.

Nous avons passé en revue les activités que nous menons ensemble. C’était l’occasion pour nous, en prélude à la rentrée des classes de venir nous enquérir de l’organisation de l’année scolaire et surtout procéder à la remise du matériel de visio-conférence en cette période de COVID-19. Ce matériel qui était prévu pour le ministère de l’Enseignement préscolaire… et pour tous les autres ministères concernés par la Stratégie sectorielle de l’éducation permettra de suivre la mise en œuvre de cette stratégie et du projet que nous allons lancer sous peu, lequel appuie la mise en œuvre de celle-ci pendant trois ans», a dit Mme Fatoumata Marega.
Le ministre Jean Luc Mouthou et la représentante de l’UNESCO ont projeté la célébration de la Journée internationale de l’enseignant qui a lieu le 5 octobre de chaque année. «Un moment à saisir parce que les enseignants sont au cœur de l’éducation, et donc nous souhaiterons comme de coutume que cette journée soit saisie comme celle qui célèbre l’enseignant, surtout en cette période de pandémie. Nous avons aussi échangé sur le programme de codage c’est-à-dire comment utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) à un niveau très ludique pour les jeunes afin de faciliter l’apprentissage et susciter l’éveil à l’utilisation de ces technologies», a déclaré la représentante de l’UNESCO, avant de poursuivre: «dans ce même programme nous entendons impulser un engouement autour des métiers du numérique pour l’entrepreneuriat des jeunes plus tard. C’est un projet qui va être intersectoriel et nous avons discuté des aspects qui relevant du ministère de l’Enseignement préscolaire. Nous avons aussi fait le point sur le programme de continuité pédagogique que nous menons avec les autres partenaires, en l’occurrence l’UNICEF, précisément sur le volet de l’apprentissage à distance».
Avec la représentante de l’UNICEF, les discussions ont porté essentiellement sur l’analyse du budget du secteur de l’éducation. «On peut retenir que pour le moment, l’allocation budgétaire du Gouvernement est d’à peu près 16,7% du budget de l’Etat et l’idéal serait d’arriver autour de 20%. Ce qui correspondrait aux recommandations internationales ainsi qu’à l’engagement pris par l’Etat congolais. Nous avons aussi retenu qu’entre les dépenses liées au fonctionnement et celles liées aux investissements il y a un grand écart. Les dépenses liées aux investissements sont autour de 4%; ceci ne nous permet pas le renouvellement des infrastructures scolaires. On a un ratio élève-classe qui va être déséquilibré, on devra donc porter l’attention sur le budget lié aux investissements», a fait savoir Mme Chantal Umutoni.
La représentante de l’UNICEF et le ministre Mouthou ont convenu de multiplier les efforts pour la scolarité des plus petits. «L’éducation primaire a une grande partie des allocations mais il y a un grand déséquilibre pour la petite enfance. A propos, le ministre et son équipe vont travailler pour voir comment rééquilibrer l’allocation en faveur de la petite enfance, parce que l’Enseignement préscolaire est vraiment important dans la mesure où les enfants acquièrent les bases avant de rentrer à l’école primaire».

Germaine NGALA