Le ministère de la Santé et de la population avec l’appui de l’OMS Congo a lancé le 2 octobre 2025 la campagne nationale ‘’Octobre rose’’ et ‘’Novembre bleu’’, mois consacrés à la lutte contre les cancers du sein et d’autres cancers en général. C’est le ministre Jean-Rosaire Ibara, qui a donné le coup d’envoi de cette campagne, réhaussée de la présence de plusieurs personnalités.

«Tous unis contre le cancer», c’est sur ce thème que se déroule cette campagne. ‘’Octobre rose’’, une campagne annuelle de communication avec pour objectif de sensibiliser le public au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, les deux cancers fréquents chez la femme. ‘’Novembre bleu’’, quant à lui, est consacré à la campagne d’information au cancer de la prostate.

Une vue de lassistance
Une vue de l’assistance

Le représentant-résident de l’OMS au Congo, le Dr Vincent Dossou Sodjinou, a rappelé que le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes dans le monde : plus de 2,3 millions de nouveaux cas et 685. 000 décès en 2022. En Afrique subsaharienne, la lutte est plus difficile en raison du diagnostic tardif et du manque de moyens. D’où l’urgence de renforcer la prévention, la détection précoce et l’accès équitable aux traitements.

Chez les femmes au Congo, le cancer du sein reste le principal, avec près de 5.000 cas diagnostiqués chaque année, représentant environ 34% des cancers féminins. La tranche d’âge la plus touchée est de 40 à 55 ans, mais des diagnostics apparaissent désormais chez des jeunes, parfois dès 17 ans, a dit le ministre Jean-Rosaire Ibara. Le Gouvernement entend s’organiser en élaborant une stratégie nationale autour de sept axes essentiels : premièrement, la sensibilisation et la mobilisation communautaire par l’implication des associations, des leaders locaux et religieux. Deuxièmement, la prévention, le dépistage et le diagnostic précoce grâce à des campagnes gratuites et des consultations ciblées. Troisièmement, la prise en charge globale des patients avec un renforcement des approches diagnostiques et thérapeutiques.

Au premier rang les officiels au lancement de la campagne
Au premier rang, les officiels au lancement de la campagne

Quatrièmement, la formation et le perfectionnement des compétences par l’organisation des journées scientifiques et d’ateliers avec l’appui des sociétés savantes. Cinquièmement, la recherche et l’innovation par des études épidémiologiques locales et la diffusion des résultats issus des travaux cliniques au niveau national et international. Sixièmement, la solidarité et le soutien aux patients avec des réseaux d’accompagnement psychosocial et économique ainsi que l’encouragement d’associations de malades. Septièmement, l’intégration des activités départementales pour assurer une participation active des responsables sanitaires locaux.

Le ministre a, par ailleurs, rassuré que la maladie cancéreuse n’est pas une fatalité, «en conjuguant nos efforts par la formation, la recherche et la solidarité, nous pourrions rendre robuste notre lutte contre les cancers», a-t-il déclaré.

Le combat contre le cancer nécessite solidarité et collaboration pluridisciplinaire. La Pr Judith Nsondé Malanda, directrice du programme national de lutte contre le cancer (PNLC), a appelé à une synergie des compétences : «Toutes les spécialités doivent s’unir pour une prise en charge efficace».

A rappeler que le cancer est une maladie qui se traduit par une prolifération de cellules formant une tumeur maligne se propageant dans l’organisme par des métastases.

Germaine NGALA

Abonnez-vous à notre bulletin d'information