Encore une fois, le Congo a été battu à une confrontation internationale. Il ne s’agit ni de football, ni d’athlétisme, ni même de sport. Lundi soir, à Paris, le candidat de la République du Congo à la direction de l’Unesco, Edouard Firmin Matoko, fonctionnaire international, a été battu par l’ancien ministre égyptien Khaled El-Enany. A l’analyse des résultats, il semble que seules deux voix se sont reportées sur notre candidat; la majorité des 55 votants – y compris les pays supposés amis- s’étant prononcés pour l’Egyptien.
Les enseignements de cette déception nationale sont nombreux, et aucun qui soit de nature à redresser le moral en berne des citoyens. Le Congolais est désormais habitué aux défaites cuisantes en sport, aux vexations à la porte des palais, aux bas de liste. Même quand il a tenté de hisser un des siens parmi les dirigeants des grandes institutions onusiennes, il en a été chassé sans ménagement. A l’Organisation internationale de la Francophonie, il n’est jamais parvenu à asseoir dans un fauteuil qui semblait pourtant taillé sur mesure, l’écrivain Henri Lopès, une pointure big de big.
Cette fois-ci, il semble que les pays avec lesquels nous mangeons dans la même assiette n’aient pas daigné accorder crédit à la longue expérience de notre compatriote Matoko, cédant à l’image – solide il est vrai – de l’ancien ministre égyptien et égyptologue. Les efforts désespérés du Congo pour attirer l’attention de la diplomatie mondiale sur le brillant Matoko ont été vains. Trop peu, trop tardifs, trop insignifiants face au concurrent. Mauvaise organisation, embrouille dans les signaux d’un soutien qu’on semblait ne pas vouloir : espérons en une prochaine fois.
Albert S. MIANZOUKOUTA
