Le Conseil national de l’informel au formel (CNIF), une plateforme regroupant les principaux acteurs du secteur informel que dirige Yvon Patrick Ongagna, a procédé samedi 14 novembre dernier à Brazzaville au lancement des activités de sensibilisation de leur organisation. But: rendre visible le CNIF afin de convaincre les décideurs, notamment les pouvoirs publics. C’était en présence de nombreux adhérents. A cette occasion des diplômes de fin de formation en aménagement ont été décernés à un échantillon de 9 participants.

Le président du CNIF Yvon Patrick Ongagna a rappelé la genèse de cette plateforme inspirée par le programme de société du président de la République en 2018, «La Marche vers le développement», mettant l’accent sur l’informel. Les membres de la plateforme se sont organisés pour occuper l’espace. Cette plateforme qui a mis en place des structures au niveau des arrondissements de Brazzaville et de Pointe- Noire et dans quelques localités du pays, entend fédérer les acteurs des sous-secteurs de production de biens et services, notamment les photographes, les artisans, les mécaniciens, les chauffeurs, les commerçants, les menuisiers, les coiffeurs et les courtiers pour une synergie.
«Le CNIF est une association qui n’a pas besoin de récépissé. La thématique, c’est l’informel au formel. Dans tous les pays pauvres, 95% des actifs pratiquent l’informel. Depuis 2018 nous nous sommes lancés dans ce programme. Le CNIF a un partenariat avec le PNUD, l’OMS et la FAO», a indiqué Yvon Patrick Ongagna .
Le président du CNIF a rappelé: «Les revenus générés par ce secteur ne sont souvent soumis à aucun contrôle fiscal et les emplois créés ne sont pas déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). L’accès aux crédits, l’accès au financement constituent le principal frein au développement des unités économiques du secteur informel. Pendant le confinement dû à la COVID-19, l’informel a été le secteur le plus durement touché. L’Etat a promis que ce secteur soit compensé».
Le CNIF entend mener des actions de sensibilisation pour lutter contre la COVID-19, à travers une campagne de proximité dans les ateliers de travail des acteurs de l’informel à Brazzaville, Pointe-Noire, Djambala, Nkayi et Sibiti.

Pascal Azad Doko