En marge de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA), une conférence internationale sur les enjeux environnementaux et le développement durable en Afrique, s’est tenue à Brazzaville le 9 octobre 2024. Elle a rassemblé les membres de l’UCESA et autres institutions venues de différents continents. Cette rencontre a été placée sous l’égide de Mme Emilienne Raoul, présidente du Conseil économique, social et environnemental du Congo (CESE), en présence du président de l’UCESA, le Marocain Ahmed Reda Chami.

L’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA) pionnière dans l’élaboration d’une diplomatie climatique concertée, permettant à l’Afrique de faire valoir sa voix sur la scène internationale promeut activement l’implication de la société civile africaine dans la formulation de solutions pour une transition environnementale juste, transformant ainsi la crise climatique en une véritable opportunité de développement, conforme aux aspirations des populations. C’est dans cette perspective que l’UCESA, en partenariat avec la fondation Meri a organisé la conférence sur ‘’l’environnement et le développement durable en Afrique’’. La conférence a eu pour objectif de renforcer les capacités des acteurs africains en matière de gouvernance environnementale et de développement durable. Trois axes thématiques ont constitué le fond de celle-ci: la mobilité urbaine durable; la gouvernance de l’eau et la gouvernance régionale des ressources naturelles.
Les systèmes de mobilité urbaine aident à renforcer l’intégration régionale et améliorer l’accès aux services essentiels. Toutefois, l’expansion de ces infrastructures doit être accompagnée d’une réflexion approfondie sur leur durabilité, afin de limiter leur empreinte écologique tout en garantissant une accessibilité universelle. Bien que les pays africains ne soient responsables que de 3,8% des émissions mondiales de CO2, près d’un tiers des émissions sur le continent proviennent du secteur des transports. A cela s’ajoute la croissance rapide de la population urbaine, qui représente 21% de la population urbaine mondiale d’ici 2050. Il devient dès lors impératif que les gouvernements africains mettent en place des solutions de mobilité urbaine partagée, en renforçant les capacités institutionnelles et en promouvant des modèles durables.
S’agissant de la gouvernance de l’eau, en Afrique, près de 400 millions de personnes sont privées d’un accès à une eau potable de qualité. Ce défi requiert une gouvernance rigoureuse, capable de garantir la sécurité hydrique des populations, tout en assurant une gestion durable et équilibrée des écosystèmes aquatiques. C’est à ce titre que la conférence a mis en exergue les meilleures pratiques en matière de gouvernance de l’eau, en mettant en accent sur les approches participatives qui engagent les parties prenantes.
Les ressources naturelles africaines, en particulier les écosystèmes marins et côtiers, sont gravement menacées par la surexploitation, la dégradation des habitats et la pollution. Afin de trouver des solutions à ces menaces, les participants ont échangé sur les mécanismes de gouvernance régionale efficients, particulièrement sur la gestion des aires marines protégées ainsi que sur la coopération transfrontalière. Ine fine, des initiatives de création de réseaux régionaux d’aires protégées et la gestion intégrée des zones côtières ont été mises en lumière. «A travers cette conférence, nous avons voulu avancer en tenant compte des besoins réels des citoyens au niveau de la définition des programmes et de leur mise en œuvre», a dit Moncef Ziani, rapporteur du Groupe de travail de l’UCESA.

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