Pour renforcer la qualité de l’activité de contrôle de la Cour des comptes et de discipline budgétaire conformément aux normes internationales afférentes à ce domaine et aux orientations stratégiques de l’institution, la cour doit disposer d’un code déontologique. La finalisation de ce document a été effectuée lors d’un atelier ouvert par Charles Emile Appesse, premier président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, en présence de Ferdinand Doukaga Kwanda, coordonnateur du Projet des réformes intégrées du secteur public (PRISP). C’était du 20 au 23 octobre 2021 à l’hôtel de Kintélé, au nord de Brazzaville. Finaliser le projet de code de déontologie conformément aux standards internationaux pour le soumettre à la validation, tel a été l’objectif.
La cérémonie d’ouverture a connu la présence de quelques membres du Gouvernement: Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas de l’Economie; Aimé Ange Bininga de la Justice et Ludovic Ngatsé, ministre délégué au Budget, ainsi que de plusieurs invités comme les présidents des commissions économie et finance du Parlement, les présidents de la Haute autorité de lutte contre la corruption, de la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques, etc.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la transparence et de la redevabilité pour l’exécution du plan de travail et du budget annuel 2021 du PRISP avec la Cour des comptes et de discipline budgétaire a regroupé près d’une vingtaine de participants notamment les cadres et les agents de cette institution, ainsi que des autres administrations.
Les participants ont passé en revue le projet du code de déontologie pour recueillir les amendements et les suggestions en vue de l’amélioration du document. Ce code permettra de créer un climat de travail suscitant la qualité des services conformément aux normes internationales de contrôle des finances publiques. Il s’impose pour uniformiser les règles déontologiques et éthiques applicables aux membres et personnel de la Cour, afin de diffuser les valeurs éthiques en faveur des comportements et pratiques exemplaires. La Cour juge les comptes des comptables publics, veille à la régularité, à l’efficacité de la gestion des finances publiques, certifie les comptes de l’Etat et assiste le Parlement et le Gouvernement dans l’évaluation des politiques publiques.
Ferdinand Doukaga Kwanda a souligné que cet atelier était une suite logique des appuis dont la Cour des comptes et de discipline budgétaire bénéficie depuis 2018. Le PRISP est le fruit du partenariat entre la République du Congo et l’Association internationale pour le développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale mis en place pour soutenir les efforts du Gouvernement, de relever les défis de la gouvernance économique et financière.
«Nous tenons cet ensemble avec nos partenaires techniques extérieurs, pour consolider les assises de notre institution supérieure de contrôle. Rendre la justice sur les questions de bonne gouvernance et de transparence des finances publiques, est au cycle actuel de la vie des Etats, une fonction essentielle dans un Etat de droit», a rappelé Charles Emile Appesse. Ce dernier a aussi clôturé les travaux.
Pour le sénateur Antoine Banvidi, deuxième vice-président de la commission économie et finance du Sénat, la loi organique va régir le fonctionnement de la Cour des comptes et de discipline budgétaire. «Cet atelier est venu à point nommé pour permettre aux gens qui vont travailler dans cette institution d’avoir des éléments et des outils nécessaires pour assurer efficacement le travail de contrôle».

Philippe BANZ