Le responsable du Foyer de Charité de Liambou, le Père Georges Loemba Ndende, ayant constaté que depuis un certain temps, il y avait deux modes de vie communautaires au Foyer qui s’articulaient en mettant d’un côté le P. Georges et les Sœurs Sabine et Andrée et la Sœur Clémentine toute seule d’un autre côté. Le P. Georges a tenu à communiquer aux Sœurs Sabine et Andrée, sa décision de demander à la Sœur Clémentine de prendre un temps de réflexion pendant dix jours soit au Monastère de Loango soit au Monastère de Loudima ou encore chez les Sœurs du Saint Sacrement.

Une fois terminé ce temps de réflexion, la Sœur Clémentine devrait faire un choix sur les trois possibilités:
1. Elle pouvait rédiger une lettre dans laquelle elle demanderait pardon à la communauté.
2. Intégrer un autre Foyer de Charité dans le continent africain.
3. Rejoindre le monde. Dans ce cas, elle serait bénéficiaire de quelques mesures d’accompagnement prévues par le Foyer pour faciliter son insertion dans la vie sociale.
Toutes ces dispositions lui ont été transmises par écrit, dans le bureau du P. Georges, en l’absence de témoin. Sr Clémentine a refusé d’accepter ce discours pour avoir déjà fait l’engagement définitif dans le Foyer de Charité, elle se fâche et elle exige le dialogue. Elle accuse le responsable du Foyer d’être un mauvais père, d’être injuste et de favoriser la formation de quelques-uns au détriment des autres. Malgré cela, le P. Georges reste ferme dans sa décision, il est autoritaire; il refuse le dialogue et l’invite à l’obéissance. Il y a l’éclat de voix: laisse-moi parler! -Exige la Sr Clémentine. Le P. Georges refuse de lui accorder la parole, il la tient au cou et cherche à l’étrangler, d’après Clémentine – ce que le P. Georges nie catégoriquement. Selon sa version, la Sr Clémentine cherche à se défendre et elle réussit à déchirer la chemise du P. Georges. Cependant, le P. Georges confirme que sa chemise a été déchirée par la sœur Clémentine qui le retenait pour se faire écouter.
La Sr Sabine entend le bruit, elle se dirige vers le bureau du Père et la Sr Clémentine lui inflige trois coups en la blessant. La sœur Sabine cherche à se défendre, cherche une caisse au salon où se trouve l’abbé Jean-Hilaire qui empêche la sœur Sabine de frapper Sr Clémentine. La présence de l’abbé Jean-Hilaire a vraiment été salutaire pour le Foyer de Charité de Liambou. Il intervient et réussit à faire régner le calme entre le Père et les sœurs Clémentine et Sabine. Sœur Andrée est à la cuisine; c’est ici que Sr Clémentine la trouve et lui donne sa part de gifles; Sr Andrée fond en larmes. l’abbé Jean-Hilaire les rejoint et il maîtrise la situation. Devant ce tumulte, ce dernier a convaincu la Sr Clémentine à partir avec lui à Pointe-Noire où elle voulait se rendre pour assister aux obsèques du frère d’une femme amie qui l’accueille souvent dans la ville pétrolière. Sr Clémentine accepte, mais au moment où elle se décide à partir, elle se rappelle qu’elle avait oublié la pâte dentifrice dans sa chambre. Après l’avoir récupérée, en se dirigeant vers la voiture, elle s’assoit pour porter ses chaussures; elle réussit à porter le premier pied et quand elle se chausse le deuxième pied, elle a poussé un grand cri, elle est tombée évanouie. Le constat est alarmant: la Sr Clémentine avait perdu connaissance et elle était devenue toute raide! Il n’a pas été facile pour toute la communauté de l’aider à reprendre sa respiration normale. Ils y sont parvenus grâce à l’eau, aux coups de gifles, et en mettant la pression sur le cœur. Aux témoins présents déjà cités se sont ajoutés God, un regardant infirmier à peine arrivé, maman Henriette, une femme du village amie du Foyer. Devant la difficulté de comprendre ce qui était mystérieusement arrivé à la Sr Clémentine, les témoins présents ont soupçonné qu’elle aurait tenté un suicide en prenant des médicaments- ce qui est faux. Sr Clémentine a été transportée d’urgence par l’abbé Jean-Hilaire dans sa voiture accompagnée du stagiaire Raïs, God et maman Henriette. De Liambou jusqu’à la Polyclinique Mère et Enfants, en passant par la Clinique Louise-Michel, Clémentine était inconsciente. Elle n’a repris toutes ses facultés qu’au lit dans une des salles de la Polyclinique Mère et Enfants.
Un auteur non identifié accuse le P. Georges à travers les réseaux sociaux d’avoir tenté un homicide à la Sr Clémentine. Je tiens à rappeler qu’un assassinat est normalement un acte prémédité. Sr Clémentine avait demandé la permission au P. Georges d’aller assister à l’enterrement du frère de son amie au soir du 4 janvier 2020. Le Père accepte et lui demande de le rencontrer le lendemain. Par coïncidence l’abbé Jean-Hilaire arrive au Foyer et manifeste le désir de s’en aller avant le repas de midi. Le Père l’invite à table et saisit l’occasion pour lui demander d’accompagner Sr Clémentine à Pointe-Noire. Si le Père avait l’intention actuelle ou virtuelle de commettre un homicide, c’est sûr qu’il chercherait d’abord à se débarrasser de l’abbé Jean-Hilaire.
Après le repas de midi, auquel Sr Clémentine n’avait pas pris part, le P. Georges reçoit cette dernière et lui communique la décision de se retirer du Foyer pendant 10 jours. Comme il a déjà été dit ci-dessus, Sr Clémentine refuse et P. Georges y tient: il y a échange de paroles. Au milieu de la discussion, Clémentine accuse le P. Georges de l’avoir étranglé. Je me demande si Sr Clémentine sait ce que veut dire le mot étrangler: «faire perdre la respiration, la vie, en comprimant le cou; serrer, comprimer excessivement; empêcher de se manifester, supprimer». (Cf. le Dictionnaire Larousse). Si le P. Georges l’étranglait, en voyant la force qu’il a, c’est sûr qu’elle pousserait des cris, qu’elle aurait des empreintes au cou et que Sr Clémentine aurait mal à la gorge. L’abbé Jean-Hilaire qui était au salon du Foyer, non loin du bureau du Père, aurait pu se rendre compte des cris. Sur ce, l’abbé Jean-Hilaire Tchiloemba et Raïs, chacun à son tour, ont déclaré· qu’ils n’ont pas entendu de cris, mais l’éclat de voix. Dans son «observation médicale», le médecin ne nous parle pas d’empreintes au cou de Sr Clémentine; celle-ci n’a jamais déclaré avoir mal à la gorge non plus. Bref, il n’y a pas eu tentative d’assassinat, car aucune mutilation ou blessure grave n’a été infligée à Sr Clémentine par le P. Georges. (Cf. le Canon 1397 du Code de Droit Canonique).
En conséquence, moi, votre Evêque, je viens de vous donner la version officielle de ce qui s’est réellement passé au Foyer de Charité de Liambou le dimanche 5 janvier 2020 et je prie tous les fidèles, clercs, religieux, religieuses et laïcs du diocèse de Pointe-Noire de se taire. Ceux qui pensent avoir des informations plus authentiques que celles que je détiens, qu’ils viennent courageusement me rencontrer pour qu’on en discute très fraternellement. Les problèmes de l’Eglise se règlent en Eglise dans un esprit évangélique et non pas en jouant au cache-cache.
Je vous invite à porter dans la prière toutes les intentions du diocèse dans un esprit de communion.
Bien fraternellement en Christ.

Fait à Pointe-Noire,
le 16 janvier 2020.