Le directeur de cabinet du ministre des Finances, du budget et du portefeuille public, Wilfrid Albert Ossié, a donné une communication à l’endroit des opérateurs économiques, mardi 20 septembre 2022, à la chambre de commerce de Brazzaville. Il a cherché à sensibiliser sur les modalités de payement de la dette.

Devant les opérateurs économiques et le président de la Chambre de commerce de Brazzaville, Paul Obambi, Wilfrid Albert Ossié a expliqué les contours de l’opération de payement de la dette, dont les montants sont compris entre 10 et 50 millions FCFA.
Deux options sont proposées: la première porte sur la décote de 35 % de leur créance et le payement cash de 65 %. La seconde modalité est de convenir d’un échéancier avec un délai d’un an, dont le payement ne pourra intervenir qu’à partir de 2023 et échelonner sur cinq ans.
Les opérateurs économiques qui optent pour la première modalité peuvent se présenter à la Caisse congolaise d’amortissement (CCA) pour procéder à la signature des conventions avec l’Etat. «Le ministre des Finances a introduit une facilité de 35 % de la décote pour être utilisés pour payer les arriérés d’impôts que les opérateurs économiques ont vis-à-vis de l’Etat. Pour bénéficier de cette facilité, il faut choisir l’opération de payement de la première proposition au plus tard le 31 décembre 2022», a précisé Wilfrid Albert Ossié, qui a assuré du dialogue permanent avec les opérateurs économiques. «On ne peut résoudre tous les problèmes aujourd’hui. Nous allons continuer à travailler si le sujet est important, parce que comme l’a dit le Président de la République, c’est le secteur privé qui doit porter l’économie. Nous devons définir avec vous les conditions qui pourront garantir le développement du pays», a-t-il dit.
Paul Nestor Mouandzibi Ndinga, président du Congrès des chefs d’entreprises du Congo, a apprécié la qualité des échanges avec le représentant de l’Etat, mais il a déploré la décote. «La dette qu’on va payer avait été reconnue et validée par les cabinets comptables. Les autres dossiers, notamment ceux de 2012 devraient être pris en charge dans le cadre de ce payement. La communication du directeur de cabinet nous donne espoir. Nous souhaitons que le ministère des Finances honore ses engagements. Au cas contraire, nous ferons recours aux médias pour réclamer nos droits».
Une créance décotée, a poursuivi Mouandzibi Ndinga, ne permet pas à une entreprise de pouvoir se relancer, parce que la marge bénéficiaire de l’entreprise est généralement de 15 à 20 %. «Nous avons sollicité que la décote soit réduite. L’opération de payement de la dette commerciale intérieure consiste à relancer l’économie pour permettre aux entreprises de reprendre leur vie. La CNSS doit attendre que les entreprises reprennent réellement leurs activités pour qu’elles commencent à payer leurs droits. La réduction de 35% de décote asphyxie les entreprises», plaide-t-il.

Philippe BANZ