Pour son importance dans l’histoire de l’Eglise du Congo, Loango, terre de mission dans le département du Kouilou, se veut aussi terre de grâce et de prière. La paroisse Sacré-Cœur de cette localité a accueilli dimanche 9 mars dernier, des pèlerins venus des différentes paroisses de l’archidiocèse de Pointe-Noire afin de célébrer la 2e édition de «La halte spirituelle».

L’abbé Arsène Georges Niambi Tshi Semuka, curé de cette paroisse, a accueilli cette manifestation spirituelle présidée par Mgr Abel Liluala, archevêque métropolitain de Pointe-Noire, accompagné de l’abbé Farel Nance Djembo Batchi, vicaire général, ainsi que de plusieurs prêtres. La messe d’ouverture de cette célébration a été animée par les séminaristes du petit séminaire Notre-Dame et la chorale de Madingo-Kayes. Mgr Abel Liluala a exhorté le peuple de Dieu en se basant sur l’Evangile de Luc 4,1-13. «Le temps de carême est une période pour faire pause, faire un examen de conscience. On s’arrête pour faire le point, on s’arrête pour faire la révision, pour s’interroger, pour se poser des questions. On fait l’examen de conscience afin de savoir si je suis au point où je devrais être. Avoir un père spirituel ou un accompagnateur spirituel, c’est très important dans la vie d’un chrétien ou d’une chrétienne. Dieu aime la discrétion, et il nous parle dans le silence. Avant de poser des actes extérieurs, il faut d’abord des actes intérieurs, savoir dire merci à Dieu», a-t-il affirmé.
Ensuite, il a procédé à l’ouverture de la porte sainte pour permettre au peuple de Dieu du vicariat forain Mgr Jean-Baptiste Fauret de prendre un temps de prière et de méditation au cours de cette année jubilaire.
Après la messe, une conférence a été animée par Mgr Abel Liluala sur le thème: «Comment vivre l’espérance face aux souffrances d’aujourd’hui?». Ce dernier a indiqué que «dans notre monde d’aujourd’hui, les souffrances semblent omniprésentes. Les guerres ravagent des pays entiers, les catastrophes naturelles frappent sans prévenir, la maladie et la pauvreté touchent des millions de personnes. À cela s’ajoutent les crises spirituelles, la solitude, la perte de repères et le découragement qui gagne parfois nos cœurs. Face à tant d’épreuves, nous pouvons être tentés par le désespoir. Pourtant, en tant que chrétiens, nous sommes appelés à vivre dans l’espérance. Mais qu’est-ce que l’espérance chrétienne? Est-elle une simple attente passive d’un avenir meilleur? Le temps de carême est un temps de conversion qui nous aide à redécouvrir notre espérance en Dieu. À travers la prière, le jeune et l’aumône, nous sommes appelés à nous détourner de nos faux appuis pour nous recentrer sur l’essentiel notre relation avec le Seigneur», a dit l’archevêque.
Après l’exposé, les pèlerins se sont rassemblés en carrefour pour réfléchir et approfondir les enseignements reçus. Pour l’abbé Arsène Georges Niambi Tshi Semuka, «nous avons choisi ce moment fort de l’Eglise comme le carême pour vivre la halte qui est un temps d’arrêt. L’initiative est de l’ordinaire du lieu afin d’aider le peuple de Dieu de Pointe-Noire à avoir une mini-retraite de ressourcement et de grandir dans la vie de prière, de foi et de charité».
Le clou de cette journée a été la prière des vêpres en la cathédrale Saint Pierre, une initiative de Mgr Abel Liluala afin de mettre ensemble tout le clergé de Pointe-Noire pour une prière communautaire. «Il s’agit d’une méditation profonde en ce temps de carême et en cette année jubilaire décrétée par le Pape François. C’est une occasion privilégiée pour méditer profondément sur l’espérance chrétienne».
A noter que cette initiative a été poursuivie par l’équipe presbytérale de la paroisse Sacré-Cœur qui a fait le bilan de sa vie pastorale et sa relation avec le Seigneur. En effet, la halte spirituelle a pour objectif de faire le bilan avec soi-même, avec les autres et être en relation avec Dieu.

Madocie Deogratias
MONGO