Le 22 mars 2022 et le 3 juillet de la même année, les chrétiens congolais vont respectivement célébrer le quarante cinquième et le quarantième anniversaires des rappels à Dieu du Cardinal Emile Biayenda et de Mgr Auguste Rock Nkounkou. L’un, premier cardinal congolais et le second premier prêtre. Dans Hébreux 13, 7 il est écrit : «Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés; ils vous ont annoncé la Parole de Dieu. Mettez-vous sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée.»
Nous osons espérer qu’au cours de l’année pastorale 2021-2022 au cours de laquelle nous allons célébrer ces deux anniversaires, et, avec l’érection de nos diocèses en provinces ecclésiastiques qui ont modifié considérablement l’organigramme de l’Eglise locale que, plus rien se sera comme avant. Que ces anniversaires ne seront pas célébrés comme l’octave, à l’instar du quarantième anniversaire de la mort du bon Cardinal Emile Biayenda. En effet, cela a été comme une exhibition pieuse qui a impressionné les gens. Des pagnes, chemises, tee-shirts et autres avec son effigie ont été vendus et portés, des chansons composées. Est-ce que cela suffit pour faire avancer son dossier de canonisation et de béatification? Evitons de ressembler à ces marchands que Jésus a chassés du temple! La faiblesse humaine ne peut-être un support de prière dans notre vie chrétienne. Arrêtons de nous servir du cardinal comme tremplin pour satisfaire nos intentions vaniteuses.
Aucun acte posé en sa mémoire. Aucune quête n’avait été organisée pour lutter contre la dégradation de sa maison ou pour faire un mausolée dans lequel seront gardées toutes ses archives et reliques. Son tombeau vide à Itatolo est dans les herbes et ignoré par la plupart des chrétiens, même ceux qui se retrouvent en son nom. Une stèle pouvait même y être érigée. Sa statuette se trouve encore dans un container qui n’a servi qu’à le transporter.
Pour le quarante cinquième anniversaire de la mort du bon Cardinal Emile Biayenda, pensons à la réhabilitation de sa maison et à bâtir un mausolée où seront gardées toutes ses reliques. L’érection de sa statue au Mont Cardinal et la réhabilitation de cette montagne fermée au public contre les érosions. Sans aucun projet d’y faire des travaux. L’utilisation du four qui vient d’être construit pour brûler les fleurs et intentions de prière qui sont déposées sur sa tombe, comme on le fait à Lourdes et dans les grottes des paroisses des autres pays, est un geste.
Quant au quarantième anniversaire du décès de Mgr Auguste Rock Nkounkou, que tous ceux qui le prient, à savoir: la confrérie qui porte son nom avec la confrérie Saint Michel Archange puissent réhabiliter le sanctuaire de Goma Tsé-tsé. Pourquoi ne pas commencer à réhabiliter les maisons détruites pendant les événements socio-politiques?
Que les paroles prophétiques du bon Cardinal Emile Biayenda qui, durant sa vie, a lutté et s’est sacrifié pour l’Eglise du Congo et les œuvres de Mgr Auguste Rock Nkounkou qui lui aussi a lutté pour cette Eglise, touchent nos cœurs.

Jean François Séraphin GANGA