Chaque année, depuis 19 ans, le Groupe Pella Yombo (GPY), dont le promoteur-manager est Beethoven Henri Germain Pella Yombo, récompense les meilleurs créateurs congolais dans les Beaux-arts, la littérature et les arts de scène, par le truchement des «Sanzas», le trophée des créateurs. La cérémonie de remise des prix aux récipiendaires de l’édition 2021 a eu lieu mercredi 29 décembre dernier, à Brazzaville.

Au total, huit lauréats ont été primés par le jury présidé par l’artiste-comédien Fortuné Bateza. Il s’agit de Patrice Samba (sculpture), Gerly Mpo (peinture), Queen Tawa, de son vrai nom Tiana Tchikou Pembey (mode), Florent Sogni Zaou (littérature), Black Panther, de son vrai nom Paterne Lyonel Bouanga Kaba (Théâtre), Mike Yombi, de son vrai nom Raphaël Owary Houssein (cinéma), Afara Tchena (Musique), et Kevin Mbouandé, leader de l’orchestre Patrouille des stars (meilleur créateur culturel et Prix spécial du jury).
Dans son mot de circonstance, Beethoven Henri Germain Pella Yombo a rappelé que cela fait déjà dix-neuf luminaires que «la merveilleuse aventure a pris corps et cœur dans nos habitudes de réunir, en un soir et des poussières de temps de partage convivial, les meilleurs de nos créateurs dans les Beaux-arts, la littérature, et les arts de scènes, qui, 365 jours durant, ont foudroyé, par leur génie, nos cœurs et notre raison, faisant de nous, des femmes et des hommes comblés par leurs œuvres tout aussi belles que fantastiques pour nous accompagner pour chasser l’ennui existentiel, par l’arc-en-ciel de leur inénarrable génie qu’ils déploient au-dessus de nos têtes, en proie souvent à une menace d’orage ou de tornade à l’horizon de nos destins chargés de temps en temps de cumulus-nimbus…pour soulager nos angoisses, corolaires d’une poisse qui froisse parfois notre moral. (…)Dix-neuf luminaires que cette belle fête sonne la trompette pour célébrer nos héros…»
«Notre action trouve-t-elle, du côté des pouvoirs publics et des forces vives de la Nation, un écho favorable de nature à nous encourager à poursuivre nos challenges aux côtés des autres forces de la Maison Culture et Arts?», s’est-il interrogé. «Comme nous, dubitatif, l’artiste congolais qui se compare à ses pairs d’Afrique et d’ailleurs n’est pas fier de son statut. Il semble être le parent pauvre de la famille politique et sociale. On ne lui reconnaît, en effet, ni le mérite, ni le talent qui, souvent, se révèlent avec bonheur paradoxalement ailleurs que dans les limites de notre belle, mais pas du tout, alors là pas du tout, à l’occasion et en cette circonstance qui fâche ou désole, notre généreuse République.
Les Sanzas, le trophée des créateurs, seraient bien heureux d’avoir des challengers au niveau national, pour débusquer tous ces talents latents qui peinent à se révéler à l’univers, alors que tout le monde les voit, les entend, et partage leurs ambitions.
Plus de trois décades de vie active accoter l’Etat, et si des gouvernants, on pouvait acter notre rêve de mise en place d’une politique culturelle, on verrait, sans aucun doute, la philosophie des concepts du Groupe Pella Yombo, gagner en retombées culturelles nationales. Car, des mécènes sont là qui n’attendent que la mise en place d’un espace de dialogue et d’échanges avec les pouvoirs publics qui promeuvent les créateurs qui essaiment notre République», a-t-il affirmé.
Les Sanzas, le trophée des créateurs, est l’un des concepts majeurs du Groupe Pella Yombo, aux côtés de «La Nuit du Congo» et du Festival Couleurs du Congo (Festi Coco).

V. C.Y.