
doyenne saint paul (ARCHIDIOCESE DE BRAZZAVILLE) : Mgr Anatole Milandou a installé le père Richard Mouanda comme curé doyen

L’esplanade de l’église Saint Benoît de Nganga-Lingolo a été le lieu retenu pour la célébration de la messe au cours de laquelle Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, a installé le père Richard Le Savant Mouanda, curé de la paroisse Saint Benoît de Nganga-Lingolo, en qualité de curé doyen du doyenné Saint Paul. C’était dimanche 8 novembre 2020.
Présidée par l’archevêque, la messe a été concélébrée par les pères Richard Le Savant Mouanda, Brel Malela Daouda, vicaire épiscopal chargé de la vie consacrée, supérieur de la région Cardinal Emile Biayenda de la congrégation du Saint Sacrement, Jack Alden Nkodia, vicaire paroissial, Jean de Dieu Passy, curé de la paroisse Saint Pierre Claver de Bacongo, les abbés Aristide Milandou Diabankana, curé doyen du doyenné Saint Pie X, Mathieu Bakanina, curé de la paroisse Saint Pie X de l’OMS, Raymond Nzonzi, curé de la paroisse Saint Paul de Madibou, etc.
Plusieurs personnalités de divers rangs ont compté parmi les participants à la messe à l’instar de Jean Lounana Kouta, conseiller à la présidence de la République.
«Aujourd’hui, nous célébrons le 32e dimanche du temps ordinaire. Au cours de cette messe, Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, va installer le père Richard Le Savant Mouanda, curé de la paroisse Saint Benoît de Nganga-Lingolo, en qualité de curé doyen du doyenné Saint Paul qui dirigera désormais ce doyenné qui regroupe 8 paroisses: Saint Joseph de Linzolo, Saint Michel de Goma Tsé-Tsé, Saint Antoine de Padoue de Koubola, Saint Alphonse Marie de Liguori de Kibina, Saint André Kaggwa de Kombé, Saint Padre Pio de Mbouono, Saint Paul de Madibou et Saint Benoît de Nganga-Lingolo. Bien-aimés, Peuple de Dieu, la sagesse de Dieu se laisse trouver par l’homme qui la cherche dans sa vie, dans la prière et la contemplation. C’est une sagesse fondée sur l’espérance au Christ, qui reviendra dans notre vie, pour nous introduire dans une vie nouvelle. Soyons donc vigilants pour attendre la venue du Seigneur dans l’espérance et la foi.», a déclaré le coryphée du jour.
Au début de la célébration eucharistique, le père Richard Le Savant Mouanda a prononcé son engagement de fidélité à l’Eglise et à son magistère: «Moi, Richard Le Savant Mouanda, en assumant les fonctions de curé de cette paroisse, et de curé doyen du doyenné Saint Paul, je promets que je garderai toujours la communion avec l’Eglise catholique tant les prises de parole que dans la manière d’agir, avec beaucoup de zèle et une grande fidélité. Je m’acquitterai de mes devoirs envers l’Eglise, aussi bien envers l’Eglise universelle qu’envers l’Eglise particulière dans laquelle j’ai été appelé à accomplir selon les prescriptions du Droit mon service.», a-t-il affirmé.
C’est le père Richard Le Savant Mouanda qui a lu l’évangile selon Saint Matthieu 25, 1-13.
Dans son homélie, Mgr Anatole Milandou a fait remarquer : «Le mois de novembre est le mois où l’Eglise nous demande de prier de manière particulière pour les morts. C’est un devoir pour nous les vivants de penser à ceux qui nous ont quittés. Nous savons que personne, personne n’échappera à la mort. C’est pourquoi, ce dimanche ci, deux textes de cette eucharistie nous sont proposés. Textes qui nous invitent à une réflexion sur les fins eschatologiques. Une réflexion sur les derniers temps, sur le retour du Christ. Nous nous approchons de la fin de l’année liturgique. Ce dimanche comme les deux dimanches suivants, nous sommes placés devant la perspective du retour du Seigneur. La liturgie nous aide à méditer sur les derniers temps. Ainsi, l’Eglise comme une pédagogue, nous invite à réfléchir sur l’eschatologie, sur le retour du Seigneur.»
«Le Seigneur vient, mais pour qu’il y ait rencontre, il faut que nous soyons prêts à l’accueillir : la lampe allumée et la provision d’huile que nous devons avoir. Ces derniers temps, pour nous, c’est l’occasion de réfléchir sur la mort, sur notre mort.», a poursuivi l’archevêque. Et d’ajouter: «Saint Paul qui a rencontré le Seigneur quand il allait persécuter les chrétiens sur le chemin de Damas. Il fait cette grande expérience du Jésus ressuscité. Mais qui es-tu Seigneur? Mais, je suis celui que tu es en train de persécuter. Quand tu persécutes les chrétiens, c’est moi que tu persécutes. A partir de ce jour-là, Saint Paul s’est retourné, s’est converti. Quand vous lisez, les pages de saint Paul, c’est vraiment l’illumination du Christ qui est ressuscité. C’est la lumière du Christ. Si Christ n’était pas ressuscité, s’il n’avait pas cette expérience, il n’aurait pas écrit ces belles pages sur la résurrection du Seigneur. Ces pages qui sont illuminées. Croyons en la résurrection du Seigneur et nous devons travailler chaque jour à rencontrer le Seigneur.», a relevé le prédicateur.
Ensuite s’est déroulé le rituel d’installation du curé doyen marqué par la remise de la chasuble, la profession de foi, la remise des clés et de la bible, et l’installation sur le fauteuil de la présidence de la messe pour la suite.
Après la récitation des vérités contenues dans le credo, (la profession de foi) aussi bien par le curé doyen que par le peuple de Dieu, a suivi le renouvellement des promesses sacerdotales faites le jour de son ordination presbytérale par le curé doyen dont la promesse de vivre avec l’évêque et ses successeurs dans le respect et l’obéissance.
Peu avant la fin de la messe animée par la schola populaire et la chorale paroissiales, Fulbert Mbongolo Salabandji, vice-président du Conseil pastoral paroissial, a prononcé le mot de remerciements dans lequel il a affirmé, s’adressant à l‘archevêque et au curé doyen: «Au nom du curé et en mon propre, je vous présente mes chaleureuses salutations, je ne saurai comment exprimer la grande joie qui anime les cœurs des chrétiens de vous avoir parmi nous. Excellence Mgr Anatole Milandou, le choix que vous avez porté sur le curé de notre paroisse en le nommant et en l’installant comme curé doyen est une marque d’honneur. Au curé doyen, le travail qui vous attend est aussi grand qu’important et complexe. Les chrétiens vous soutiendront dans la prière pour amener à bien cette lourde tâche.»
Père Casimir Moukouba, directeur diocésain de la liturgie, a lu les annonces diocésaines en mettant un accent sur l’impôt diocésain imposé à tous les chrétiens de l’archidiocèse pour réhabiliter le Petit séminaire Saint Jean de Brazzaville. Fixé à 2.000 frs, cet impôt est payable sur une période de trois mois.
Dans son mot de remerciements, le père Richard Le Savant Mouanda a souligné: «Tout simplement remercier l’archevêque pour sa présence parmi nous, il est dit que le mot le plus noble pour cristalliser la mémoire des excellents s’appellent merci. Merci père évêque pour votre présence parmi nous. Votre présence nous fait chaud au cœur. Merci surtout pour la confiance que vous avez portée sur ma personne. Par la confiance, il faut répondre certainement par la confiance. En tout cas, merci père-évêque. Merci à mon supérieur, le père régional, le père Brel Malela Daouda, qui m’avait consulté, qui m’avait demandé vraiment d’assumer cette charge.»
Avant de clore son mot, le nouveau curé doyen a remis une paire des bottes et un arrosoir à l’archevêque et au supérieur de la région Cardinal Emile Biayenda de la congrégation du Saint Sacrement.
Après la bénédiction finale, la procession de sortie de la messe s’est ébranlée vers l’oratoire où l’archevêque a procédé à sa bénédiction.
Qui est le père Richard Le Savant Mouanda
Né le 27 avril 1972, à Brazzaville, Richard Le Savant Mouanda, est fils de Daniel Mouanda et de Jeanne Bahadila, tous deux rappelés à Dieu. Il est religieux du Saint Sacrement par sa première profession religieuse le 8 septembre 1997, à Koudiadiène au Sénégal.
A la fin des études de théologie à Kinshasa, en R.D Congo, il est ordonné prêtre, le 2 août 2002, à Brazzaville. Il sera affecté comme vicaire paroissial à Saint Pierre-Claver de Bacongo, puis à Saint Benoît de Nganga-Lingolo. C’est de cette paroisse qu’il rejoint la communauté de Pointe-Noire, comme vicaire à la paroisse Saint Esprit de Mpaka, puis comme curé. Soucieux de compléter sa formation avec les sciences humaines, il est de nouveau affecté à Brazzaville, dans la communauté du Barrage à Kinsoundi en vue d’une formation en psychologie à l’Université Marien Ngouabi qu’il achèvera avec une maîtrise.
Affecté de nouveau à Saint Pierre-Claver, comme vicaire paroissial, il devra de nouveau quitter cette paroisse pour un an après et revenir à Saint Benoît comme curé par la nomination de Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, le 19 juillet 2020. Il est aussi appelé à animer la vie du doyenné Saint Paul.
Gislain Wilfrid BOUMBA