En séjour de travail en terre congolaise, Hélène Conway Mouret, sénatrice des Français établis hors de France, secrétaire de la Commission des affaires étrangères de la défense et des Forces armées, rapporteuse pour le budget de l’équipement des Forces armées françaises a effectué le 11 mai dernier, une visite guidée à l’Ecole de génie travaux (EGT) de Brazzaville. A son arrivée, elle a été accueillie par le directeur général de cet établissement, le colonel Patrick Immath Mouyoki.

Elle était accompagnée du colonel Jean-Aimé Ignoumba, directeur général des Affaires stratégiques et de la coopération militaire et du représentant de l’attaché de France au Congo.
La sénatrice Mouret s’est réjouie du fait que la France et le Congo travaillent pour un projet qui est à un niveau d’excellence.
Cette visite lui a permis de se rendre compte du fonctionnement de l’EGT, de s’imprégner de la réalité des enseignements dispensés, mais aussi de se faire une idée des difficultés auxquelles l’école est confrontée. Fruit de la coopération Franco-congolaise, l’EGT avait au départ la mission de former les militaires et gendarmes dans le domaine du génie travaux afin de leur permettre de conduire les opérations de construction, de réhabilitation des infrastructures verticales et horizontales, routes et bâtiments.
En 2013, l’école a enregistré une grande évolution de son statut avec le vote d’une loi portant création de l’Ecole de génie travaux, a fait savoir le directeur général de l’EGT. Ce qui produisit trois conséquences majeures : un nouveau statut ; un nouveau positionnement et des missions supplémentaires telle que celle de participer au développement national sur le plan économique et social, en contribuant à la lutte contre le chômage des jeunes… Le nouveau statut conféré à l’EGT est celui d’établissement public à caractère administratif. Il fera d’elle, une école de formation professionnelle, avec une autonomie de gestion, relevant directement du ministère de la Défense nationale. Et de ce fait, elle reçoit des jeunes civils (femmes et hommes) formés dans les mêmes formats.
La même année, l’EGT est élue centre d’excellence de la CEEAC. L’élection à ce programme lui a permis d’ouvrir d’autres filières, passant de quatre à six filières de formation grâce au financement de l’Union européenne, via l’Union africaine et la CEEAC. A travers ses évolutions, l’école demeure une école à vocation régionale, un centre d’excellence au profit de la CEEAC. Elle compte six filières de formation et trois niveaux de formation : bâtiment et infrastructures opérationnelles; menuiserie; maçonnerie; électricité et plomberie et la maintenance à plusieurs niveaux. Depuis son ouverture, l’EGT a déjà formé 2684 stagiaires venant de dix-huit pays d’Afrique francophone; 1394 stagiaires internationaux; 1290 nationaux; 88 femmes; 268 candidats civils formés.
Au terme de sa visite, la sénatrice française a apprécié la qualité des formations offertes: «Je vois que nous avons là une formation de haut-niveau, et ce qui me réjouis c’est de voir que la France et le Congo travaillent main dans la main sur un projet, et ils sont à un niveau d’excellence qui bénéficie aux stagiaires Congolais, mais également à ceux venant d’autres continents aussi, mais essentiellement des pays africains». «Le Congo est en capacité finalement d’être le chef de file pour que le savoir-faire, l’expertise soient au maximum dans ces pays quand ces stagiaires rentrent chez eux», a-t-elle renchéri. Aussi a -telle assuré de renforcer du côté français, le partenariat avec les moyens qui pourront être alloués pour que cette initiative perdure.

Alain-Patrick MASSAMBA