L’école, lieu par excellence d’apprentissage, est empreinte à la corruption et autres dérives. Pour endiguer ce fléau, le Gouvernement a lancé en fin avril 2022 la campagne de lutte contre la fraude en milieu scolaire. C’était au lycée de la Révolution à Brazzaville, sous la houlette du ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation Jean Luc Mouthou, en présence de son homologue du Contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique, Jean Rosaire Ibara.

L’année scolaire 2021-2022 tend pratiquement vers sa fin. C’est donc le moment des évaluations. Cela nécessite une certaine rigueur, tant du côté des enseignants que du côté des parents. D’où l’implication de toutes les parties est sollicitée. «Les élèves qui ont présenté des difficultés pendant les deux trimestres précédents doivent doubler d’efforts, loin de toute distraction et négligence pour combler les lacunes», a dit le ministre Mouthou.
Les élèves, ont donc intérêt à profiter du petit temps restant pour se rattraper, car toutes les formes de fraudes, observées les années antérieures doivent être bannies définitivement. «C’est du fruit du travail acharné que le candidat aux examens d’état méritera et obtiendra son admission. Il n’aura pas besoin d’aucune facilité, ni d’aucune corruption des surveillants des salles, ni des chefs de centres, ni aucune pratique de fraude pour se distinguer et réussir son année scolaire», a souligné le ministre de l’Enseignement général. «La pratique de la fraude en milieu scolaire est un frein au développement, elle biaise les résultats de façon générale aux examens d’Etat et concours. Elle peut ainsi gêner très dangereusement les perspectives de développement de nombreux pans de notre secteur économique. Nulle part et pas seulement, dans notre secteur éducatif ne peut s’ériger en modèle de réussite, il faut la combattre par tous les moyens, afin de valoriser à tout jamais la reconnaissance de tous par le biais de l’effort», a-t-il martelé.
Consécutivement aux évènements de fraude observés en 2015, le Gouvernement avait résolu d’y mettre fin, à travers l’instauration de la cellule de contrôle et de lutte contre la fraude en milieu scolaire par décret du 29 décembre 2017 qui s’est érigé par la suite en direction de la lutte contre la fraude en milieu scolaire, a rappelé le chef de ce département.
Le ministre Mouthou après avoir étalé les dispositions prises par le Gouvernement pour dissuader les fraudeurs, des arrêtés sanctionnant les fraudeurs et leurs complices et d’autres mécanismes comme les cadenas intelligents, a saisi l’occasion pour mettre en garde la communauté éducative et a appelé à la responsabilité de tous les acteurs impliqués dans l’organisation des examens d’Etat. «Tous ceux qui se feront prendre particulièrement cette année,seront sévèrement sanctionnés conformément aux textes en vigueur».
Considérées comme une gangrène qui retarde le développement des nations, a déploré le ministre Rosaire Ibara, la fraude et la corruption faisant partie des antivaleurs, doivent être combattues avec fermeté à chaque instant et à tous les niveaux de la société. «En luttant contre la fraude et la corruption en milieu scolaire, nous participerons très certainement au développement durable de notre pays, car les élèves et les étudiants dont nous avons la responsabilité d’éduquer et former constituent un investissement majeur qui deviendra bientôt la plus grande richesse de notre pays», a souligné le ministre du Contrôle d’Etat.

Esperancia
MBOSSA-OKANDZE