Le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, par l’entremise du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (PRAASED) financé par la Banque mondiale, réalise du 21 avril au 6 juin un recensement national du personnel enseignant en usant de la biométrie. Objectif: répondre aux besoins en ressources humaines dont a besoin le système éducatif congolais.

C’est Anatole Collinet Makosso, ministre de ce département, qui a procédé au lancement officiel de l’opération le 17 avril dernier à Brazzaville, en présence du directeur de cabinet de son homologue de l’Enseignement technique et du coordonnateur de ce projet, Calixte Kolyardo. Le ministre de l’Enseignement primaire a, à l’occasion, réceptionné le data center du ministère. Il a été le premier à se faire enrôler pour montrer l’exemple.
Le recensement permettra d’enrôler dans une base de données tous les enseignants intervenant au sein de ce sous-secteur (bénévoles, vacataires, contractuels et fonctionnaires), sur tout le territoire, afin d’obtenir des statistiques fiables, nécessaires à une meilleure gestion et un pilotage du système éducatif. La base de données sera reliée aux bases de données des ministères de la Fonction publique et des Finances (solde), en vue de disposer d’un fichier unique de gestion du personnel de l’enseignement. Ce qui conduira à une meilleure appréciation de la masse salariale, au déploiement rationnel en lien avec les postes existants, et à combler le déficit en enseignants dans les zones où les besoins ont été identifiés.
L’enrôlement biométrique se déroulera dans les directions départementales de l’Enseignement primaire et dans les circonscriptions scolaires. A cet effet, l’unité de coordination du projet mène une campagne de communication et de sensibilisation autour du thème: ‘’Chaque enseignant compte pour l’amélioration du système éducatif congolais’’.
Dans le département de la Likouala, le PRAASED, point focal du ministère de l’Enseignement primaire dans la convention ministère de l’Enseignement primaire-ministère des Affaires sociales du projet Lisungui, aidera le projet Lisungui à mettre en place une base de données biométriques pour identifier tous les enseignants communautaires dans le système, afin de prendre en charge financièrement 200 d’entre eux la première année, pour les districts d’Impfondo, Dongou, Bétou et Bouanéla. «Le système permettra non seulement d’enrôler les enseignants de l’enseignement général et de l’enseignement technique, mais aussi de jeter les bases d’une informatisation complète du ministère de l’Enseignement primaire», a dit A. Collinet Makosso, qui a félicité l’équipe du projet pour les efforts consentis afin d’accompagner le ministère dans sa modernisation. «Je vous enjoins à continuer de lancer les activités ayant un impact direct sur l’enfant et l’enseignant à l’école», a-t-il déclaré.
Cette activité, s’est dit le ministre satisfait, montre véritablement que son département a bien pris le train du numérique. Il demeure convaincu que ce train ne baissera pas, surtout avec le Système d’information de gestion de l’éducation (SIGE).
A noter que pour l’enrôlement les pièces à fournir sont: une photo d’identité, une copie d’acte de naissance ou un extrait, une copie de diplôme académique ou un diplôme pédagogique, un certificat médical et une note d’engagement ou l’attestation de bénévolat, la note d’affectation, le certificat de prise de service ou l’attestation de présence au poste.

Germaine NGALA