S’il n’existe pas de protocole universel de protection des défenseurs de l’environnement souvent victimes de pratiques répressives, l’initiative baptisée «Lead» (acronyme anglais qui veut dire: Réseau des leaders activistes défenseurs de l’environnement) peut aider à les réduire par le renforcement de la reconnaissance des ONG. Cette initiative a été présentée lors d’un atelier «d’information et de partage de connaissance» sur cet outil, qui s’est tenu du 9 au 11 octobre 2025 à Pointe-Noire.

L’événement a été organisé par Global Participe, une ONG congolaise, en partenariat avec Global Witness, une ONG anglaise d’enquêtes sur les violations des droits humains et environnementaux. Il a rassemblé les représentants d’ONG de Brazzaville, de Pointe-Noire et de Nkayi. Des activistes de l’Angola, du Tchad, du Gabon, de RDC et de RCA ont participé également à ces échanges en ligne, donnant à la rencontre une dimension régionale.
Un peu partout dans le monde, des défenseurs environnementaux sont victimes d’agressions, de harcèlements et nuisances de toutes sortes et parfois, de crimes de sang. Ce constat est corroboré par les statistiques de Global Witness qui soulignent que «plus de 1580 défenseurs environnementaux ont été assassinés à travers le monde entre l’accord de Paris en 2025 et 2023». Mais une autre institution, l’Alliance pour les défenseurs des droits humains, autochtones et environnementaux (ALLIED), estime que ces données de Global Witness ne représentent que la partie émergée de l’iceberg.

Les participants se sont accordés sur la nécessité de mise en place d’une plateforme sous-régionale «Jouissant d’une reconnaissance légale». D’où la série de recommandations. Les deux principales ont été: «Nécessité pour le Lead d’assurer un accompagnement pour l’existence des OSC de défense des droits environnementaux» et Nécessité d’aborder la question cruciale relative au rétrécissement de l’espace civique qui enfreint de façon frappante les activités des défenseurs des droits environnementaux». Des recommandations adressées beaucoup plus aux pouvoirs publics par la prise de textes dissuasifs et répressifs à l’encontre des traqueurs des défenseurs environnementaux.

John NDINGA NGOMA

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