Dans le cadre de son engagement pour la jeunesse, le Gouvernement congolais a bénéficié de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Union européenne (UE) d’un financement de 10,3 millions d’euros, soit 6,7 milliards de FCFA pour la mise en œuvre du projet dénommé «Mosala», pour une durée de cinq ans. Le lancement de la caravane «Projet Mosala», couplée au village de l’emploi, a eu lieu le jeudi 10 octobre 2024 au palais des congrès, à Brazzaville.

Il était placé sous le patronage de Hugues Ngouelondelé, ministre de la Jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi. En présence de la ministre des PME, Lydia Mikolo, Mme Claire Bodonyi, ambassadrice de France au Congo; Augustin Bondo Tshiani, premier conseiller, chef de coopération à la Délégation de l’Union européenne au Congo et de Karine Mombouli, point focal Projet Mosala.

Les officiels apres la ceremonie douverture
Les officiels après la cérémonie d’ouverture

Mme Karine Mombouli a indiqué que le lancement de ce projet s’inscrit dans la continuité de la signature des conventions d’affectation et de financement intervenue en janvier dernier. «Ce projet rentre dans le cadre des activités déjà financées par l’UE. Il a pour objectif de renforcer l’adéquation formation-emploi, d’améliorer l’employabilité des jeunes, de réduire les inégalités de genre et de maintenir les jeunes dans un emploi décent. Au total 5000 jeunes sont concernés dans ce projet, dont 50% de femmes pour leur insertion professionnelle en renforçant les capacités de trois services publics de l’emploi autour de programmes de formation.
Quatre secteurs-clés du programme national de développement (PND) 2022-2026 sont ciblés. Il s’agit du numérique, l’écotourisme, l’agriculture et la logistique. Mis en œuvre par le ministère de la Jeunesse avec le soutien du Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (FONEA) et de l’Agence congolaise pour l’emploi (ACPE), ce projet associe également les entreprises, les groupements patronaux, les associations et les instituts partenaires de formation», a-t-elle dit.
Mme Claire Bodonyi a rappelé qu’en cette année de la Jeunesse, l’objectif de ce projet est de donner aux jeunes Congolais de nouvelles opportunités de formation et d’insertion professionnelle dans le monde du travail. «Dans un contexte où l’accès des jeunes au marché du travail et à un emploi formel reste difficile, le projet Mosala ambitionne de répondre, entre autres, à la problématique du nombre de jeunes qui n’ont accès ni un emploi, ni aux études, ni en formation au Congo. Car le nombre de jeunes a doublé entre 2015 et 2022, et représente aujourd’hui plus d’un tiers entre 15 et 29 ans», a-t-elle indiqué.
Augustin Bondo Tshiani intervenant au nom de Mme Anne Marchal, ambassadrice de l’UE au Congo, encore en attente de la présentation de ses lettres de créances au président de la République, a indiqué que «le lancement opérationnel du projet Mosala va permettre d’exploiter concrètement le mode de fonctionnement, de présenter les financements mobilisés ainsi que les différentes parties prenantes au projet, en premier lieu les bénéficiaires, c’est-à-dire les jeunes. Dans un monde, en constante évolution et où de nouveaux défis se présentent, la jeunesse qui est souvent à l’avant-garde du changement, doit être étroitement associée au déploiement du projet et informée de ce qu’elle peut en attendre. Ce projet s’étendra dans les départements de la Sangha, du Niari et de Pointe-Noire».
Hugues Ngouelondelé a rappelé en substance que la population congolaise est à 76% jeune selon le dernier recensement de la population et de l’habitat. Il va falloir mutualiser toutes les énergies pour que ce projet soit efficace sur le terrain et que les jeunes ciblés puissent bénéficier des fruits escomptés.

Pascal BIOZI KIMINOU