Après le lancement de la première cohorte de 300 jeunes en formation dans plusieurs domaines dont : l’informatique, la conduite, il y a un peu plus de deux semaines, l’Association tous vers l’avenir (ATA) que dirige Princy Moussavou a procédé, lundi 20 juin dernier à la mise en formation de la deuxième vague de 300 autres jeunes. A terme, l’association vise la formation gratuite de 3000 jeunes sans emploi, ni qualification, ressortissants de Mfilou-Ngamaba, le 7e arrondissement de Brazzaville.
Pour le président de cette ONG, «un jeune formé suppose là une porte de prison fermée».
Tout en cherchant à rassurer l’opinion que l’action de son association ne renferme aucune connotation politique, Princy Moussavou a précisé que cette série de formation qualifiante destinée aux jeunes désœuvrés de Mfilou-Ngamaba âgés de 18 ans et plus a pour objectif principal de faciliter l’accession de cette couche sociale à une indépendance sociale, professionnelle, et surtout financière.
L’ATA est consciente que faire bénéficier aux jeunes une formation qualifiante et certifiante aiderait à leur insertion socioéconomique, et donc à la réduction considérable de l’oisiveté qui entraîne, bien souvent, l’émergence de plusieurs phénomènes sociaux tels: la délinquance juvénile, le phénomène dit des «bébés noirs», qui écument les artères, coins et recoins des principales villes du Congo, Brazzaville et Pointe-Noire.
A entendre les bénéficiaires, c’est une opportunité qui n’arrive pas toujours. Il importe donc d’exprimer la reconnaissance aux organisateurs. D’autant que se former dans les domaines de l’informatique, la bureautique, le secrétariat, la conduite automobile, etc. coûterait cher. Un jeune qui se débat pour sa survie, sa ration alimentaire au quotidien n’aurait pas de moyens pour s’offrir une telle formation.
A rappeler que le projet «Objectif 3000» a été initié par l’ATA, pour participer à l’effort du Gouvernement de réduire le chômage des jeunes. En 10 vagues de 300 jeunes, le projet entend certifier et qualifier 3000 jeunes de Mfilou-Ngamaba.

Marcellin MOUZITA