Les organisations des retraités de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CNAFARA/CRF, UDIR/CRF), se sont réunies en assemblée générale, mercredi 15 juin 2022, au siège de l’UNATRAC et de la CNAFARA à Brazzaville. C’était à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de sensibilisation sur la maltraitance de la personne âgée. A cet effet, elles ont rendu publique une déclaration, lue par Daniel Ondia de la CNAFARA, dans laquelle elles exigent du Gouvernement dans les meilleurs délais l’harmonisation des pensions à la valeur du point d’indice 300 FCFA, conformément aux dispositions de l’article 58 du décret du 12/10/1984 et du décret du 13/12/2013.
Les autres exigences soulevées dans cette déclaration portent sur la publication du plan d’apurement des trente-neuf mois de pension impayés par la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF); la publication d’un plan d’apurement des arriérés et arrérages des pensions audités en 2015; la publication d’un plan d’apurement des arriérés et arrérages des pensions des retraités pris en charge à compter de décembre 2019; l’organisation d’un recensement physique des retraités de la CRF.
Le président de l’UDIR/CRF, Eugène Bakoula a rappelé le but de la Journée et décrit les souffrances que vivent les retraités de la CRF au quotidien. «La maltraitance sur toutes ses formes, par notre famille, notre entourage, notre administration et notre Etat que nous croyons redevables devraient être éradiquée», a dit le président de l’UDIR/CRF.
Sur la spécificité des personnes âgées au Congo, il a relevé «qu’elles connaissent des humiliations, des violences physiques et verbales, des maltraitances dans les familles, dans les hôpitaux, les transports en commun, les administrations, etc. On ne finit pas de voir la vulnérabilité ou la vieillesse comme un handicap».
Dans l’exposé développé à cette journée par Gobouang Guerschom, chargé du programme campagne et plaidoyer au Centre d’action pour le développement (CAD), il est souligné notamment que, «les retraités sont les personnes âgées. Ceux qui émargent à la CRF sont soumis à un régime malsain, parce que plus de 46.000 cumulent plus de trois ans d’arriérés de pension. A cette moyenne d’arriérés de pension, il faut ajouter la lenteur administrative, le temps qui coule entre le départ à la retraite et la première pension, qui est une souffrance supplémentaire pour les pensionnés et familles».
De même, «la maladie, la pression sociale et familiale déciment silencieusement des vies humaines. C’est une situation qui déstabilise des milliers de familles. Le chômage existerait et la dépression des aînés de leurs avoirs créent un cercle vicieux où on a les jeunes qui ne travaillent pas, les aînés qui sont privés de leurs droits à la pension. Il faut que les gouvernants pensent à résoudre le problème de chômage des jeunes, et en toute urgence résoudre celui des arriérés de pension».
La journée a été ponctuée par la prestation théâtrale de la troupe Agora, et rehaussé de la présence des parlementaires. Alphonse Lebvoua, président de la CNAFARA/CRF a souligné que le retraité a trois journées dans l’année pour célébrer ou son malheur ou son bonheur. «Il s’agit du 20 février, journée de la justice sociale, du 15 juin nous y sommes, et du 1er octobre, journée de la personne âgée. Pour cette année, nous allons concentrer tous nos efforts sur trois points essentiels, tels que dévoilés dans la déclaration», a-t-il dit en conclusion.

GODS