Le ministère de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a organisé du 10 au 12 août 2021 à Brazzaville, un atelier de validation de la stratégie nationale pour la gestion des risques de catastrophes. Prévenir et mieux gérer les risques de catastrophes, pour garantir aux citoyens un cadre de vie sans danger, tels ont été les objectifs de l’atelier.

Y ont pris part des représentants des administrations publiques, d’organisations de la société civile, du Parlement et des agences du Système des Nations Unies (PNUD, UNFP, UNESCO, UNICEF et PAM).
Les participants ont analysé le document initial de la stratégie et du Plan d’action de gestion des risques de catastrophes qui nécessitait les contributions aussi bien des acteurs étatiques et non étatiques pour être finalisé et permettre au pays de mieux se préparer aux ripostes nécessaires et renforcer la résilience des communautés face aux éventuels catastrophes. La validation de cette stratégie permettra aussi d’accompagner le Congo dans ses efforts d’harmonisation avec la stratégie au cadre de Sandaï (ville du Japon) 2015-2030, suivant le programme d’action africain, à la stratégie et au plan d’action de l’Afrique centrale.
En organisant cette session, le Congo devient l’un des cinq Etats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à disposer d’une stratégie de réduction de risques de catastrophes et d’un plan d’action de mise en œuvre permettant de réduire et de gérer les impacts d’éventuels risques découlant des catastrophes naturelles et anthropiques et d’améliorer la résilience des communautés vulnérables. Comme les autres pays d’Afrique centrale, le Congo est exposé à une combinaison d’aléas d’origine naturelle et humaine. Parmi les plus fréquents, les inondations, les érosions, les vents violents, les glissements de terrain, les pollutions, les ensablements, les épidémies, les conflits, les mouvements des populations internes (déplacés) et externes (réfugiés), les accidents de transport (aérien, routier et fluvial) et les naufrages de bateaux. Les plus fréquents étant les érosions et le glissement de terrain qui affectent surtout les zones urbaines de Brazzaville et de Pointe-Noire. En 2015 par exemple, 10.154 personnes ont été affectées par les érosions et les éboulements.
Pour Maleye Diop, représentant résident du PNUD au Congo, «plusieurs engagements en faveur de la gestion des risques de catastrophes n’ont cessé d’affluer comme l’atteste le nombre de rencontres à travers le monde. L’intégration de la gestion des risques de catastrophes dans les politiques et stratégies nationales est devenue une nécessité pour un développement durable». Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, a, quant à elle, rassuré que «le Gouvernement dans le cadre de la résilience de sa population aux risques de catastrophes s’est engagé à mettre en œuvre des politiques et des mécanismes indispensables pour y faire face.» Et, c’est dans ce contexte que s’est tenu l’atelier qui a permis de quantifier les aléas et les impacts socioéconomiques et de doter le pays d’un document de stratégie nationale pour la gestion des risques de catastrophes.
Les analyses des participants ont permis d’établir un ordre de priorités des activités de gestion des risques et d’identifier des stratégies de médication les plus efficaces.

Philippe BANZ