Les membres de la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR) sont en session ordinaire budgétaire, la cinquième depuis sa création, du 26 mars au 5 avril 2024 à Brazzaville. Près d’une vingtaine de dossiers constitue l’ossature de cette session dont entre autres, l’examen et l’adoption du projet de budget 2024; la communication du cabinet BMP sur la présentation de l’enquête d’évaluation du code de transparence en vue de l’évaluation du plan stratégique.

La session a été ouverte par le président de la CNTR Joseph Mana Fouafoua, réhaussée de la présence de trois ministres: Ghislaine Ingrid Olga Ebouka Babackas du Plan, Ludovic Ngatsé du Budget et Joseph Luc Okio, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Réforme de l’Etat.
La session ordinaire budgétaire, a dit le président, se tient dans un contexte particulier tant pour «notre pays que pour notre institution.Sur le pla n national, il convient de noter le basculement du budget de l’Etat dit de moyen, vers le budget programme qui a l’avantage de promouvoir l’efficacité et l’efficience dans la gestion des finances publiques. Pour notre institution, cette session se tient à un moment où, nous nous basons sur le plan stratégique 2020-2029 de la réforme du système de gestion des finances publiques»
La transparence étant la base de la bonne gouvernance, la CNTR entend maintenir le même élan en poursuivant les actions entamées. Entre autres: les missions d’enquête sur l’Agence congolaise d’information (ACI), le Centre national de transfusion sanguine (CNTS). «Ces enquêtes nous renseignent que la loi portant code de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques n’est pas connue des gestionnaires de ces structures, donc n’est pas appliquée; des dysfonctionnements blâmables dans la gestion sont à corriger en urgence en prenant des mesures radicales afin de supprimer cette gangrène», a-t-il avertit. «S’agissant de l’ACI et du CNTS, nous allons procéder à un audit approfondi de leurs comptes sur les trois dernières années de leur gestion avec le concours de cabinets d’audit indépendant. S’ajouteront des audits des comptes, la redevance audiovisuelle, Global Access Congo SA pour lesquels la CNTR a été interpellée.»
Pour le président de la CNTR, cette session est le lieu par excellence de prise en compte des préoccupations sus évoquées, «afin de les traduire en actes concrets en fonction de leurs moyens propres et des apports multiformes souhaités et attendus des partenaires au développement. Nous avons dix jours pour le faire, et bien le faire, afin qu’à l’issue de nos travaux nous puissions disposer des documents adoptés à nos ambitions pour l’année 2024».

E.M.-O