A l’occasion du 57e anniversaire de la Croix rouge congolaise, Antoinette Dinga Dzondo, ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD), la délégation de l’Union européenne, la Croix rouge congolaise et la Croix rouge française, a lancé lundi 22 février 2021 au Centre de santé intégré (CSI) de Moukondo la campagne de dotation des formations sanitaires en équipement de protection individuelle. C’est dans le cadre du projet de lutte contre les épidémies qui s’intitule: «Renforcer les capacités de riposte aux épidémies et favoriser l’accès sécurité aux soins de santé primaire dans 6 départements du Congo» que la ministre des Affaires sociales a réceptionné la donation des équipements de protection.

Ce projet est financé par l’Union européenne à hauteur de 984 millions de FCFA, par l’AFD pour 722 millions de FCFA ainsi que le Fonds mondial à hauteur de 335 millions de FCFA. Il s’étale de juillet 2020 à novembre 2021. Localisé dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Bouenza, Niari, Cuvette et Sangha, le projet de lutte contre les épidémies vise à doter 47 formations sanitaires (FOSA) en matériels et équipements de protection individuelle (masques chirurgicaux et autres, masques FFP2 ou blouses). Le projet vise aussi à former le personnel de santé à la prévention et au contrôle individuelle, ainsi qu’à collaborer et mettre à jour les plans de contingence qui guideront l’action des autorités sanitaires et de leurs partenaires en période de crise.
Le président de la Croix Rouge Congolaise Christian Sedar Dinga, a souligné que la Croix rouge française et la Croix rouge congolaise développent depuis quelques mois un projet de lutte contre les épidémies au Congo intitulé «Epidémie». Il a salué le travail abattu par les volontaires de la Croix rouge congolaise. Il s’agit pour le projet de contribuer à la réduction de la vulnérabilité du pays face aux épidémies. Trois domaines d’intervention de ce projet figurent parmi les huit priorités fixées par le Plan national de riposte COVID-19 au Congo.
Jérôme Socie, chef de délégation de la Croix rouge française pour sa part a précisé que les bénéficiaires de ce projet sont 195.000 personnes des districts ciblés, 300 agents de santé et 500 volontaires. Les résultats sont la mise en place des mesures de prévention et contrôle des épidémies, l’activation de la surveillance épidémiologique de la base communautaire, le renforcement des capacités de communication de la Croix rouge congolaise notamment sur la communication des risques et engagement communautaire et le renforcement de la résilience par les ateliers de capitalisation.
De son côté François Barateau, ambassadeur de France au Congo a rappelé que la France est aux côtés du Congo et des pays africains pour répondre aux défis de la crise multidimensionnelle engendrée par la COVID-19 qui affecte tous les pays.
Raul Paula Mateus, ambassadeur de l’Union européenne a indiqué qu’à travers le projet de lutte contre les épidémies, son institution entend soutenir non seulement la lutte contre la propagation du virus, mais renforcer aussi les capacités d’anticipation et de diagnostic des agents sanitaires et des communautés locales, avec l’expertise de la Croix rouge. L’Union européenne, a-t-il dit, apporte aussi son soutien à différentes initiatives mondiales pour la santé comme le Fonds mondial dont elle est, avec ses Etats membres, un des principaux contributeurs.
La ministre Antoinette Dinga Dzondo a salué la coopération bilatérale entre le Congo et la France dans les différentes actions d’appui sanitaires et dans d’autres secteurs. Le nombre de décès de COVID-19 en Afrique est passé à 40% et au Congo ce nombre évolue vers les 9000 cas. «La bataille n’est pas encore gagnée. Nous assistons à l’émergence de nouveaux variants du virus. Ce qui cause de nouveaux défis sur le plan du diagnostic et de la surveillance. Ce projet pourra apporter un soulagement dans la réponse épidémiologique à base communautaire», a affirmé la ministre.
Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA