Dans la foule rassemblée à la place mariale pour suivre l’événement en direct et sur grand écran, il y avait la Sœur Lydie Malonga, de la congrégation de la Divine Providence de Ribeauvillé. C’est une impression de satisfaction pour elle, la fille du diocèse. La joie est immense. C’est, estime-t-elle, comme une mère qui enfante de son premier-né. C’est le début d’une vie qui commence pour l’archidiocèse.

Normalement, c’est une nouvelle organisation dans l’Eglise du Congo. Les trois diocèses auront à poser certains actes au sein de la conférence épiscopale du Congo, qui va adopter tout ce qui est bien pour l’Eglise entière du Congo, et pas uniquement pour l’archidiocèse de Pointe-Noire. Mes impressions, ce sont des impressions de joie étant une fille de Pointe-Noire. Nous pensons que cet archidiocèse ira de l’avant, avec les deux autres archidiocèses pour l’unité des peuples de Dieu».
«Devenu archidiocèse, cela va permettre également aux congrégations religieuses à Pointe-Noire de mieux s’implanter, surtout dans les zones rurales de l’archidiocèse. Parce que la mission n’est pas seulement dans les grandes villes, la mission c’est partout. La zone rurale est aussi un lieu d’évangélisation et de mission avec une présence du peuple de Dieu. S’ouvrir et marquer une présence d’évangélisation, surtout dans le Mayombe, à Sibiti etc… J’encourage vivement les congrégations qui veulent aller dans les zones périphériques».
Présent parmi les fidèles aussi, presque dans l’anonymat, Firmin Bonzangangabato, le président du Conseil national des laïcs. Il souligne que cette joie n’est pas seulement pour les chrétiens de l’archidiocèse de Pointe-Noire, mais pour l’ensemble de l’Eglise. Devenir archidiocèse prouve que l’évangélisation a eu une grande efficacité une grande performance au sein des trois diocèses. Être archidiocèse, c’est aussi prendre ses responsabilités dans tous les aspects et continuer à avancer à une allure bien définie.
«Nous qui sommes autour des évêques depuis longtemps, nous avons vu comment ils ont travaillé avec les rencontres multiformes de Pointe-Noire, à Dolisie et Nkayi pour des initiatives d’annonce de la Bonne nouvelle dans les trois diocèses. Aujourd’hui ces rencontres ont payé. Il est question de répartir plus ou moins les valeurs qui devraient construire l’archidiocèse, et nous devrions profiter d’une prospérité de nos diocèses pour travailler ensemble et davantage. Nous, laïcs, nous souhaitons que l’archidiocèse aille encore plus loin. La vie de l’archidiocèse ne se construise pas par des paroles mais par des actions significatives. Les laïcs, les prêtres, les religieux et religieuses devraient être en union afin de construire l’archidiocèse. Evitons l’esprit de division, car l’union fait la force.»
Joséphine Fina, une chrétiènne catholique, garde une bonne mémoire de Pointe-Noire comme premier lieu d’évangélisation: «Je suis dans la joie, parce que l’évangélisation a commencé à Loango où les premiers missionnaires sont arrivés. Comme nous sommes devenu archidiocèse il faudra que nous puissions nous mettre dans la prière, dans l’évangélisation, et surtout changer nos comportements anciens. Le travail vient juste de commencer; c’est un début d’une vie d’archidiocèse: nous devrions être en union afin d’accompagner nos évêques pour la construction d’un archidiocèse meilleur.» Côme NGuélé, représentant de l’Armée du Salut:
«Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens. Nous avons attendu très longtemps l’érection de Pointe-Noire en archidiocèse, le pape a enfin pensé à nous. Il a nommé Mgr Miguel Olaverri es qualité archevêque métropolitain, le premier dans l’histoire de Pointe-Noire. C’est un honneur pour notre ville.
Maintenant que le Vatican a eu un regard sur le Congo, mon souhait est qu’il puisse créer un nouveau cardinal pour combler le vide laissé par la disparition du cardinal Emile Biayenda, assassiné en 1977»
Ainsi qu’on le voit, la joie du peuple de Dieu était visible.

Madocie Déogratias MONGO