Dans le cadre de l’exécution du projet ‘’Accompagnement, appui à l’autonomisation des enfants et jeunes marginalisés’’ (PAJEM) de Mfilou-Ngamaba, 7e arrondissement, l’Association pour le respect du droit des populations autochtones, du développement durable et du droit de l’homme (ARPA2DH) a organisé le 30 avril dernier, à Brazzaville, une formation liée aux droits et aux mécanismes de saisine, tout comme à l’initiation à la vie associative au profit de 130 jeunes des quartiers 701 Kibouendé et 703 Indzouli de cet arrondissement de Brazzaville.

L’objectif de cette formation a été d’améliorer le niveau de connaissances des jeunes déscolarisés en matière de Droit et de les initier à la vie associative, afin de favoriser leur autonomie.
Paul Abandzounou, attaché socio-culturel, représentant l’administrateur-maire de Mfilou-Ngamaba, arrondissement bénéficiaire du projet PAJEM, a remercié l’association et rappelé que toute formation, quel que soit le thème choisi est toujours profitable. «Les autorités de la mairie de Mfilou-Ngamaba se réjouissent et vous soutiennent dans l’œuvre entreprise», a-t-il déclaré en ouvrant les travaux. Blanchard Cherroti Mavoungou, coordonnateur du projet PAJEM, pense que ce besoin en formation découle du niveau actuel de connaissance des jeunes de manière générale et en particulier des jeunes marginalisés des quartiers de Mfilou-Ngamaba. «Deux rapports d’enquêtes réalisés par la cellule d’exécution du Programme concerté pluri-acteurs (PCPA) en 2016-2017 et un rapport réalisé par ARPA2DH en 2018 ont révélé que les jeunes vulnérables de Brazzaville sont marginalisés. Ces groupes sont confrontés à de nombreux problèmes, parmi lesquels les problèmes de santé, de nutrition, de logement, de violences, et d’éducation causés par la situation sociale des parents. Raison pour laquelle nous nous lançons dans la perspective de leur permettre de devenir des citoyens et d’accéder à l’autonomie».
La formation a été toute indiquée si l’on ose dire puisque les jeunes en général et les marginalisés en particulier n’ont pas pour la plupart connaissance de leurs droits et sont exposés à des pratiques déshonorantes.
Gaspard Mienantima a édifié les participants sur les différents instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux. Il s’est appesanti sur le 1er article de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948 qui stipule: «Tous les êtres sont égaux devant la loi». Donc tout individu a le droit de saisir les juridictions lorsque que ses droits sont bafoués, a-t-il martelé.
S’agissant de la thématique sur la vie associative, les jeunes ont appris les pratiques de cette vie, le profil et les caractéristiques d’un bon leader associatif ainsi que les types de leadership. Pour la compréhension de tous les participants, le coordonnateur a traduit chaque thématique en langue Kituba, après l’exposé en français.
Les communications ont donné lieu à des travaux en groupes suivis de restitutions en plénière. Une participante a apprécié la formation en soulignant qu’elle leur a permis de connaître les textes et les canaux à suivre au cas où leurs droits seraient violés. Elle a en outre remercié le projet et souhaité que ces sessions se multiplient pour permettre aux jeunes qui sont dans la même situation qu’elle de savoir se défendre en cas d’abus.

Esperancia
MBOSSA-AKANDZE