Le Centre agropastoral d’initiation pour la promotion et l’insertion des jeunes vulnérables (sourds et malentendants) (CAIPUV), créé en 2015 et dirigé par André Mesmin Nzolamesso, a organisé récemment la deuxième promotion d’initiation à la production agropastorale en faveur d’une dizaine de finalistes.
La formation qui a duré deux mois, a été sanctionnée par la remise des kits d’insertion et des certificats. Une cérémonie s’est déroulée mardi 25 mars 2025 dans l’enceinte de la ceinture maraîchère d’Agri Congo, siège du centre agropastoral, à Mayanga, dans le 8e arrondissement Madibou. La cérémonie a été rehaussée de la présence du directeur départemental de l’Agriculture de Brazzaville, Rodrigue Diahouakou Bahamboula. Ce dernier a souligné l’importance de collaborer et d’appuyer ce centre pour l’employabilité des couches vulnérables.
Pour André Mesmin Nzolamesso, l’histoire de la ceinture maraichère d’Agri Congo sur la rive droite du Djoué remonte à 1986. A cette époque, le Président Denis Sassou Nguesso avait signé avec Jacques Baratier, un expatrier français, les traités pour créer des zones agricoles dans cette partie de Brazzaville. Ainsi, la ceinture maraichère bénéficiait de cinq sites de bassins de production: Agri Congo Kombé, 6 mars et Wayako, Jean Félicien Mahouna, Bikakoudi et Soungui regroupant environ 1000 personnes trouvant de l’équilibre sociale et économique dans l’auto-emploi dans divers domaines: les producteurs maraîchers, les éleveurs, la main d’œuvre, les commerçants, les transporteurs, les fournisseurs d’intrants. La capacité de production des cinq sites est distribuée au quotidien à 700.000 ménages à travers la ville capitale. «Nous envisageons de prendre en charge les jeunes filles mères pour leur formation, mais nous ne disposons pas des moyens logistiques nécessaires, c’est pourquoi nous lançons un appel aux pouvoirs publics de nous venir en aide, pour que nous puissions atteindre notre objectif», a-t-il dit. Pour témoigner leur soutien aux apprenants finalistes, l’association a offert à chacun d’eux deux porcelets (mâle et femelle).
En perspective, André Mesmin Nzolamesso souhaite étendre la chaîne de valeur dans tous les départements du Congo pour une insertion socioprofessionnelle des jeunes.
Pascal BIOZI KIMINOU