«Je suis étudiant et entrepreneur». C’est le thème qui a marqué l’ouverture de l’année académique 2024-2025 dans cet institut, le 15 février 2025 dans l’archidiocèse d’Owando. Cette activité qui devait avoir lieu courant premier trimestre, ne l’a pas été en raison de différents agendas. Mgr Gélase Armel Kema, archevêque métropolitain d’Owando et administrateur apostolique de Ouesso, n’a pas pu prendre part à cette cérémonie, rehaussée de la présence de la professeure Emmanuel née Delphine Edith Adouki, ministre de l’Enseignement supérieur. Elle avait à ses côtés MM. Gaston Yoka, président du Conseil municipal, maire de la ville d’Oyo, et l’abbé Gervais Protais Yombo, curé de la paroisse Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo, «promoteur de cet institut».

La cérémonie a aussi connu la présence de plusieurs personnalités politico-administratives et militaires de la localité. Sœur Agnès Clarisse Nkourissa, secrétaire générale de la Commission épiscopale de l’éducation catholique (CEEDUC), ainsi que M. Norbert Ipika, directeur diocésain de l’école catholique d’Owando; des personnes consacrées; des étudiants et leurs parents; des élèves du lycée Sainte Radegonde y ont pris part.
Cinq moments ont marqué cette cérémonie: le mot de l’abbé Gervais Protais Yombo: «Grande est notre joie de vous recevoir parmi nous. Oui, notre joie est sincère, madame la Ministre. Elle est sincère en cette deuxième année d’existence de notre Institut dont la création porte vos empreintes. C’est par votre implication personnelle et vos encouragements que l’Institut a été agréé par votre ministère par le n° 7061/MESRIT/CAB du 08 Juin 2023».
L’abbé Gervais Protais Yombo en a profité pour remercier toutes les personnes qui ont consacré de leur temps pour accompagner ce projet, parmi lesquelles, Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique; Gaston Yoka, président du Conseil municipal, maire de la ville d’Oyo, et Dominique Fabrice Candide Koumous Boulas, directeur général du Conseil congolais des chargeurs, avec qui l’Institut a signé un partenariat. Puis, il a mis l’assistance en émoi, en rappelant l’origine de la création de cet institut qui porte le nom Sainte Lucie, en hommage à Madame Edith Lucie Bongo Ondimba, défunte première Dame du Gabon et fille ainée du Président Denis Sassou Nguesso. En effet, la nouvelle église Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo est une œuvre de sa vision. Elle avait matérialisé sa vision par un projet qu’elle n’a pu réaliser de son vivant. Il a fallu attendre dix ans après son rappel à Dieu pour que le président de la République et son épouse Antoinette Sassou Nguesso ainsi que toute la famille présidentielle réalisent cette œuvre.

La ministre Delphine Edith et l’abbé Gervais Yombo

L’Institut compte à ce jour, 177 étudiants inscrits cette année académique contre 97 étudiants l’année dernière. Cet Institut compte trois filières: la gestion comptable et du personnel; l’économie numérique; le transport et la logistique. Tous les professeurs qui dispensent les cours ne sont pas surplace, mais, grâce à la passion pédagogique et à l’expérience du professeur Etienne Koulakoumouna, l’Institut arrive à couvrir tous les enseignements. Au titre de cette année académique, les enseignements sont dispensés par 14 enseignants locaux contre 22 enseignants missionnaires.
Il accueille les étudiants venus de Boundji, Owando, Gamboma, Tchikapika, Makoua, Brazzaville, Mossaka, Dolisie, NKayi, Ollombo, Djambala, Pointe-Noire, Cabinda, Franceville (Gabon) et la grande majorité d’Oyo.
Pour l’avenir, l’Institut supérieur polytechnique Sainte Lucie d’Oyo, de la même manière qu’on envisage sa délocalisation dans un espace plus grand avec des commodités requises, le «Promoteur» compte renouveler sa demande d’agrément au ministère de l’Enseignement supérieur et à ouvrir de nouvelles filières telles que le BTS en environnement et énergies renouvelables, le BTS dans les métiers du pétrole et l’obtention d’un permis de conduire pour tous les étudiants en fin de formation. A cette même occasion, sept d’entre eux, pour avoir été les meilleurs, au titre de l’année académique 2023-2024, ont été présentés à l’auditoire et il leur a été promis un ordinateur portable à chacun en guise de récompense.
Les participants ont suivi la leçon inaugurale axée sur l’entrepreneuriat étudiant au Congo: «une piste pour l’employabilité et la lutte contre le chômage» présentée par le professeur Etienne Koulakoumouna, directeur général de l’IGDE et l’ISPSLO. Elle a suscité un intérêt majeur, parce qu’il a fait la démonstration, selon laquelle, face à la crise du marché de l’emploi et au chômage croissant des jeunes, l’entrepreneuriat étudiant apparaît de plus en plus comme une alternative à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.
La ministre de l’Enseignement supérieur a, pour sa part, souligné qu’elle a fait le choix de développer le secteur de l’enseignement supérieur en s’appuyant sur l’enseignement public et privé. L’Institut supérieur polytechnique Sainte Lucie d’Oyo fait partie des établissements privés agrées par son ministère. Elle a félicité toutes les personnes qui ont œuvré pour la matérialisation de ce projet et adressé un message d’encouragement aux étudiants qui seront soumis à un parcours d’obstacles; le ministère se chargera de les accompagner.
La cérémonie s’est terminée par la visite de la salle informatique.

Raoul SIKA
(CEEDUC)