L’humanité a célébré vendredi 15 octobre dernier, la Journée internationale de la canne blanche. L’Association nationale des aveugles et déficients visuels du Congo (ANADVC) organise à l’occasion, sous la supervision d’Emmanuel Batchi son secrétaire général, du 15 au 29 octobre à son siège à Mfilou-Ngamaba, le 7e arrondissement de Brazzaville, une campagne de sensibilisation sur les cinq pathologies prioritaires conduisant à la cécité.
Le premier jour de la sensibilisation, sous la modération de Rodolphe Gassaye Mouandza le communicant de l’association, plusieurs activités ont été réalisées, entre autres, le don de cannes blanches à quelques aveugles, le dépistage de la tension artérielle et du diabète, mais aussi la communication sur la COVID-19, notamment sur les mesures barrières et la vaccination.
Dans l’allocution de lancement, Gustavine Louzolo Massangha, animatrice principale du collectif Liloba, organe destiné à la promotion du genre, la lutte contre les violences basées sur le genre, notamment sur les jeunes filles et femmes vivant avec handicap, a affirmé que ‘’la canne blanche est le symbole d’identification des non-voyants’’. Elle a convié les voyants à aider les non-voyants qui se débattent dans les difficultés de vie, en exhortant les aveugles à ne pas perdre courage, car «perdre la vue n’est pas synonyme de perdre la vie». S’adressant aux voyants, en lieu et place du non-voyant, elle a dit: «j’étais comme toi, toi aussi, tu peux devenir comme moi».
Après quoi, le secrétaire général de l’ANADVC a procédé à la sensibilisation sur la cécité. La sensibilisation ne concerne que les voyants, puisqu’il est dit: «mieux vaut prévenir que guérir». Cinq pathologies prioritaires conduisent à la cécité: le glaucome, la cataracte, l’onchocercose, le trachome, les rétinopathies.
La cécité est un état très difficile à vivre. Si l’on n’a pas un mental de fer on peut sombrer dans la dépression. Devenir aveugle, c’est passer de ‘’l’état de normalité à l’anormalité. Avant vous voyiez et après c’est l’opacité, c’est le vide…mais vous devez marcher. Ainsi, ce qu’il y a lieu de faire, c’est d’ôter toute peur’’, a-t-il dit.
Emmanuel Batchi estime que quand la cécité arrive, il ne sert à rien d’accuser les sorciers, mais de se rendre compte que tout peut arriver si on ne s’y est pas pris à temps. C’est pourquoi au moindre dysfonctionnement de l’œil, il vaut mieux vite consulter un médecin.
Pour éviter de plonger dans la cécité, il est aussi important, entre autres, de bien traiter la myopie quand on l’a chopée, éviter le stress, la déception, les métiers à risque comme la soudure, l’informatique…A cela s’ajoutent les émotions négatives, les facteurs sociaux mais aussi les accidents, et les chocs au niveau de la tête.

M.M.