La passation des consignes entre les présidents entrant et sortant du conseil d’administration (CA) du Conseil de concertation des ONG de développement (CCOD) a eu lieu, mardi 20 août 2024, à son siège. Après quatre ans de mandat, Félix Batantou Oumba, l’ancien président, laisse son poste à Dominique Matondo, le nouveau président élu pour un mandat de deux ans, renouvelable une fois, à la dernière assemblée générale après la mise en place d’un nouveau conseil d’administration.

La rencontre de passation des consignes s’est déroulée en présence des membres du CA, de la Commission de contrôle et de suivi, ainsi que les anciens présidents et les secrétaires exécutifs. Elle a été organisée pour symboliser la signature et la remise des documents de référence du CCOD.
Le Conseil de Concertation des ONG de développement va atteindre 31 années de fonctionnement sans discontinuité au mois de septembre prochain. Le CCOD est ouvert aux ONG intervenant sous l’angle des droits, non seulement des droits civils et politiques, mais également des droits économiques, sociaux et culturels.
Au regard des multiples occupations, le président sortant Félix Batantou Oumba a souligné: «Le CCOD peut mieux développer les activités de plaidoyer en direction des pouvoirs publics et de la coopération internationale. Le CCOD cherche à devenir une plateforme à implantation plus nationale, ceci pour mieux assurer l’intermédiation des préoccupations les plus pertinentes issues des communautés de base et des citoyens. C’est pour cela que le nombre des ONG membres est en train de s’accroître et leur localisation de se diversifier».
En prenant la responsabilité de conduire les destinées durant les deux ans à venir, le nouveau président Dominique Matondo a prôné, à court terme, une démarche dans le cadre du dialogue avec les pouvoirs publics: «Nous commencerons par les plaidoyers sur certaines thématiques comme la jeunesse; la loi sur les associations et ONG au Congo; la loi sur la protection des défenseurs des droits humains; l’usage des pesticides; la situation des veuves dans le pays; et la gestion des ordures ménagères».
Pour le nouveau président, le CCOD est un réseau des ONG qui ont accepté d’unir leurs forces afin d’appuyer l’Etat dans la mise en œuvre des actions pour lesquelles il n’est pas disposé d’accomplir, donc de contribuer au développement du pays. Il y a trente ans, le CCOD avait 15 membres et depuis la dernière assemblée générale, le nombre est passé à 22 membres.
Dominique Matondo, durant ses deux ans de mandat, a promis continuer le travail effectué par ses prédécesseurs, celui d’impliquer le CCOD dans le processus du suivi de politiques publiques et d’engager un dialogue permanent avec les pouvoirs publics qui se focalisera autour du plan stratégique, dont quelques axes porteront sur: l’amélioration du dialogue avec les pouvoirs publics; le renforcement de la gouvernance, du développement institutionnel, du leadership et pilotage du CCOD et les membres; le renforcement du partenariat entre réseaux nationaux et internationaux et la redevabilité au sein du CCOD; le renforcement de la visibilité et de la communication; et le renforcement de l’autonomisation financière du CCOD par la mobilisation des ressources propres.

Philippe BANZ