Le Fonds de solidarité africain (FSA) a lancé officiellement ses activités au Congo, le 25 juillet 2024, en procédant à la signature d’accords-cadres de coopération avec les établissements bancaires et les organisations patronales. Ces différents accords ont mis en place un partenariat gagnant-gagnant entre le FSA et les établissements bancaires installés au Congo pour mutualiser leurs efforts dans le domaine de la finance en vue de consolider l’économie.
La cérémonie a été patronnée par Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’Economie et des finances, et d’Abdourahmane Diallo, directeur général du FSA.
Pour formaliser la coopération, le FSA a signé le premier volet des accords, successivement, avec la Banque postale et la Banque congolaise de l’habitat (BCH). La BSCABank ou la banque Sino congolaise pour l’Afrique n’a pas été présente, pourtant prévue dans les accords. Le second volet d’accords a été conclu entre le FSA et les deux chambres consulaires de Brazzaville et Pointe-Noire, l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (UNOC) et le Congrès des chefs d’entreprises du Congo. Au total, six accords ont conclu le partenariat entre le FSA, les banques et les organisations patronales.
Ce partenariat est une opportunité qui constitue une réponse idoine à la lancinante problématique du financement du secteur privé congolais. Car, les très petites, les petites et les moyennes entreprises souffrent d’un déficit de financement quasi-chronique.
Le directeur général du FSA encourage les autorités congolaises à adhérer à cette institution. «La problématique du financement de développement se pose avec acuité en Afrique. Tous les secteurs d’activités sont concernés. Les différents plans et schémas de développement à l’échelle continentale, voire mondiale, intègrent cette préoccupation majeure et s’efforcent d’y apporter des réponses adéquates. Par ailleurs, les ressources sont difficilement mobilisables et onéreuses. Les acteurs du secteur public et privé en quête de celles-ci cherchent les voies et moyens pour y accéder et les institutions de financement quant à elles cherchent à être rassurées. Tous ces acteurs contribuent à la croissance et au développement de nos économies. Le FSA constitue sans nul doute le véritable outil d’intégration africaine», a indiqué Abdourahmane Diallo.
Pour Jean-Baptiste Ondaye, l’opérationnalisation du FSA au Congo participe, à maints égards, de cet impératif du financement. A l’instar des autres Etats du continent, le pays s’emploie à financer la relance de son économie dans un contexte difficile marqué des chocs exogènes. «A cela, il conviendrait de greffer le niveau critique de la dette publique ainsi que les dégâts sans cesse croissants du dérèglement climatique. Dans un tel contexte, les instruments africains dédiés au financement de l’économie sont appelés à jouer, avec plus de détermination, le rôle moteur dans le processus d’une reprise économique durable, intelligente et inclusive», a déclaré le ministre des Finances.
La signature de ces accords a donné lieu à un débat animé en panel par Jean Daniel Ovaga, président de l’UNOC, le Dr Franck Mondésir Tsassa Mbouayila, directeur général de l’économie, et Abdourahmane Diallo. Le thème a été: «Le FSA, une opportunité pour l’économie congolaise». Il a été retenu que le FSA va créer des valeurs dans la compétition, car l’économie congolaise est tenue par les PME et le secteur informel à 90 %.
Le lancement du FSA a connu la participation des ministres Ghislaine Ingrid Olga Ebouka-Babackas, du Plan; Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, du Développement industriel; Jean-Marc Thystère Tchicaya, des Zones économiques spéciales, et de Juste Désiré Mondélé, ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, en charge de la décentralisation, ainsi que de Privat Frédéric Ndéké, administrateur-maire de Talangaï.
Philippe BANZ