Nous voyons s’enfler la méfiance à l’encontre du vaccin contre le coronavirus. Nourrie par des personnes dont l’apparence de sérieux et les titres rassurants ne donnent pas prise à une quelconque suspicion de mythomanie, la contestation se nourrit de chaque incident vrai qui s’étale dans les réseaux sociaux. Tout va dans le sens de conseiller de fuir ce vaccin qui nous est inoculé pour échapper à un complot ourdi depuis des officines obscures.
Le relâchement dont parlent les services officiels aurait pu s’affaiblir, diminuer et disparaître si la défiance ne venait pas des pays que nous avons souvent en exemple. Ou des chercheurs apparemment bien au fait de leur science, qui nous expliquent que telle molécule n’en est pas une ; que la découverte rapide du vaccin contre la COVID-19 est tout ce qu’il y a de plus suspect. Trop rapide pour être fiable, avance-t-on.
Et puis, sans même maîtriser les effets de cette flopée de vaccins qui s’enrichissent d’un nom nouveau chaque semaine, voilà qu’on veut nous obliger à nous faire vacciner! Tout en assurant que nous sommes libres de nous faire vacciner ou non, à condition d’accepter de passer un test trois fois par semaine, de porter un bâillon, ou d’exhiber un pass. Tout est fait pour nous contraindre à nous faire vacciner, en donnant à voir une hésitation mondiale qui veut passer pour du bon sens.
Et pendant ce temps, le nombre de décès, de personnes qui s’étaient pourtant fait vacciner, ne cesse de monter en flèche chez nous. Alors pourquoi se faire vacciner, si l‘on doit tous mourir de la maladie dont le vaccin était censé nous protéger? Cet argument, asséné à longueur de journée dans les quartiers, finit par faire mouche. Il y a, disent les sceptiques, du suspect dans cette affaire !
Pourtant non ! Nous devons réaffirmer le bien-fondé de se faire vacciner en ces temps d’incertitudes. Aussi bien parce que nous ne connaissons pas bien le virus qui nous attaque que pour, justement, vivre assez longtemps pour nous en défendre. Se vacciner est la seule voie. Et n’oublions pas que toutes les autres maladies continuent de survivre autour de nous. Se faire vacciner n’élimine ni le paludisme, ni le diabète, ni le cancer. Il faut se le dire.
Il ne s’agit pas de choisir entre le vaccin et la mort ; il s’agit de survivre en se faisant vacciner. Le choix n’est pas non plus entre la liberté et la protection: le vaccin qui nous est inoculé renforce la résistance de l’organisme. Tout discours contraire fait le choix du risque mortel.

Albert S. MIANZOUKOUTA