«Le Sorcier blond», c’est l’intitulé de l’ouvrage que vient de publier, l’entraîneur français Claude Le Roy, aux éditions Arthaud à Paris en France. Paru le 5 mai 2021 et constitué de (212) pages, ce livre retrace de savoureuses anecdotes. Des Lions indomptables du Cameroun aux Diables-Rouges du Congo, le Français a entraîné pas moins de six équipes africaines.
Agé de 73 ans aujourd’hui, Claude Le Roy a effectué toute sa carrière de joueur professionnel en France, au sein de quatre clubs. Devenu entraîneur, c’est essentiellement à l’étranger qu’il a exercé son métier. Même s’il a accompagné quelques clubs de l’Hexagone, c’est en Asie (Chine, Oman, Emirats Arabes Unis, Malaisie, Syrie), et en Afrique (Cameroun, Sénégal, RD Congo, Ghana, Congo et Togo qu’il a quitté en avril dernier). Claude Le Roy s’est surtout fait connaître, en remportant notamment la CAN avec le Cameroun en 1988.
Dans ‘’Le Sorcier Blond’’, il raconte ce tour du monde, rempli d’anecdotes souvent savoureuses. Jeune professionnel de 23 ans, Claude Le Roy effectue une tournée au Congo à la fin de l’année 1971, sponsorisée par l’entreprise pétrolière ELF, devenu Total. Deux matchs sont organisés contre les Diables-Rouges, à Brazzaville, puis à Pointe-Noire, dans des stades bondés. Quarante ans plus tard, il reviendra en Afrique centrale pour devenir sélectionneur de la RD Congo, par deux fois, et des Diables-Rouges. A 36 ans, tout jeune entraîneur, il est limogé par le club de Grenoble. Plus tard, il est contacté par Eugène N’Jo Léa, ancien international devenu ambassadeur du Cameroun en Espagne. « Il me demande d’être à Yaoundé pour le 20 mai 1985, date de la fête de l’indépendance. Je m’y rends. Puis, je suis nommé sélectionneur et Directeur technique national (DTN) du Cameroun ». En 1988, il deviendra champion d’Afrique avec les Lions indomptables au Maroc, après avoir atteint la finale dans des conditions discutables deux ans plus tôt, en Egypte, contre les Pharaons. Et c’est au Cameroun que Le Roy, hostile à la présence des féticheurs qu’il hérite du surnom de ‘’Sorcier blond’’.
En 1989, il quitte le Cameroun et reçoit plusieurs offres, dont celle du Sénégal.
Après la CAN 1992 organisée par le Sénégal, où son équipe atteint les quarts de finale, il quittera Dakar.
En 2004, Claude Le Roy est nommé sélectionneur de la RD Congo, et il y reste de juillet 2004 à juin 2006.
Il mettra un terme à son contrat quelques mois après un quart de finale de CAN perdu face à l’Egypte.
En 2011, il doit quitter précipitamment la Syrie, où les prémices d’une guerre civile dévastatrice sont palpables, Le Roy est de nouveau approché par la RD Congo, il reprend les rênes de la sélection nationale. Quelques mois après avoir quitté Kinshasa, Le Roy redécouvre Brazzaville et Pointe-Noire, où il s’installe. Son bilan sportif est bon, avec un quart de finale de CAN perdu en 2015 face à la RD Congo (2-4). Peu après, et pour diverses raisons, Claude Le Roy décidera finalement de s’en aller en novembre 2015. Et rebondira au Togo six mois plus tard.

Alain-Patrick MASSAMBA