Le ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a lancé le 4 octobre 2024 à Brazzaville l’étude sur la pauvreté multidimensionnelle au Congo. Ce lancement a permis la mise en place du comité de pilotage de l’élaboration de cette indice. C’était en présence d’Adama Dian Barry, représentante résidente du PNUD au Congo.
Pour la ministre en charge du Plan, des statistiques fournies par la Banque mondiale relèvent que la pauvreté s’est aggravée dans de nombreuses régions du monde ces dernières années. Cette persistance de la pauvreté risque de compromettre la réalisation d’autres grands objectifs de développement. «Il est plus qu’urgent et indispensable de disposer d’un indicateur multidimensionnel, capable de refléter les multiples privations et difficultés auxquelles nos populations pauvres sont confrontées. Ce type d’indicateur permettra de mieux comprendre non seulement l’intensité de la pauvreté, mais aussi sa composition», a-t-elle dit.
Selon la ministre, l’Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM), joue un rôle crucial dans la compréhension des différentes dimensions de la pauvreté au Congo et dans le développement des stratégies appropriées pour lutter contre celle-ci. «L’IPM constitue un instrument stratégique pour la gestion des politiques publiques et offre à nous décideurs politiques, la possibilité de mieux cibler les politiques et programmes d’intervention sociale, afin de s’assurer qu’aucune couche sociale n’est exclue», a-t-elle poursuivi.
La représentante résidente du PNUD, Adama Dian Barry, a souligné que l’IPM est un outil de mesure complet qui peut fournir une compréhension holistique de la vie des personnes pauvres, tout en permettant une élaboration plus efficace et efficiente des politiques visant à faire reculer la pauvreté.

Les participants

«Pour la République du Congo, l’IPM constituera un outil efficace permettant de guider les actions coordonnées entre plusieurs ministères, fixer des objectifs et des cibles clairs pour chaque indicateur et servir d’outil de suivi et de reddition de comptes au niveau gouvernemental en lien avec les priorités nationales, telles que définies dans le Plan national de développement (PND) 2022-2024», a affirmé Adama Dian Barry.
Le comité de pilotage pour l’élaboration du rapport sur la pauvreté multidimensionnelle mis en place par le ministre du Plan, a dit la représentante résidente du PNUD, bénéficiera de l’assistance technique du PNUD en partenariat avec l’initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain. Cette assistance technique d’OPHI à l’estimation de l’IPM de la République du Congo se fera à travers le transfert des compétences dans le but de rendre autonomes et indépendantes les ressources humaines locales pour l’élaboration du présent et du futur rapport sur la pauvreté multidimensionnelle au Congo.
A l’issue de l’atelier, un document portant transfert de propriétés des actifs des Nations Unies a été signé entre le ministre du Plan, et la représentante résidente du PNUD au Congo. Ce document a été remis au ministre Ebouka-Babackas qui s’est engagée de l’utiliser à bon escient.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA