Porté sur les fonts baptismaux en février 2006, le lycée d’enseignement général de Mvouti est implanté au cœur de la communauté urbaine de Mvouti (département du Kouilou), à 26 Km de Dolisie (Niari) et à 130 Km de Pointe-Noire. Dans l’interview qu’il nous a accordée, Sédar Fortuné Moutsinga, proviseur de cet établissement scolaire depuis 2021, affirme son ambition de faire hisser ce lycée à la première place aux examens d’Etat cuvée 2025.

**Monsieur le proviseur, pouvez-vous nous dresser l’état des lieux de votre établissement scolaire? 

Sedar Fortune Moutsinga
Sédar Fortuné Moutsinga

*Le lycée de Mvouti a commencé ses activités pédagogiques au cours de l’année scolaire 2006-2007, dans l’enceinte du collège Emile Makosso. En 2011, le lycée a acquis son propre site, là où sont construits deux bâtiments abritant trois salles de classe chacun, l’un combiné avec le bloc administratif. Sur ce terrain sont aussi érigés deux bâtiments servant de logements pour les enseignants. Ce lycée compte sept salles de classe pédagogiques: la Seconde C, la Seconde A, la Première A, la Première D, la Terminale A et deux classes de Terminale D. Il y a une équipe de maîtrise. Du côté de l’encadrement pédagogique, le lycée a vingt enseignants, dont onze fonctionnaires, six enseignants dits finalistes et trois enseignants communautaires. Pour cette année scolaire 2024-2025, le lycée a reçu 405 élèves.

**Nous vous avons trouvé en pleine évaluation. Comment se présentent vos statistiques pour ce qui est des examens d’Etat?

*D’une manière générale, depuis que nous avons pris les rênes de ce lycée, nous l’avons hissé très haut au plan national. Pour preuve: l’année 2023-2024, le lycée a fait un pourcentage de 69,53 au baccalauréat. Ce résultat nous a placé en 3e position au plan national. Ce n’est pas mal pour un établissement de l’intérieur en proie à plusieurs difficultés !

**Comment entendez-vous maintenir cette flamme?

*Comme disent les sportifs, on ne change pas une équipe qui gagne. Nous non plus, nous n’allons pas changer les stratégies qui nous poussent à enregister de bons résultats d’année en année. Vous savez que les élèves d’aujourd’hui ne lisent que quand vous leur dites qu’il y a évaluation. Nous avons instruit l’équipe de maîtrise de mettre un accent particulier sur les élèves qui passent le baccalauréat ; qu’à chaque fin de chapitre, il faut faire des travaux pratiques (TD) leur permettant de beaucoup lire. A chaque fin de trimestre, nous faisons une évaluation avant d’arriver à l’examen final. Vu que nous sommes dans une zone enclavée dépourvue de tout, au début du deuxième trimestre, nous organisons, ici même à l’école, des travaux dirigés jusqu’à l’examen.

**Aviez-vous un message particulier à lancer?

*En cette année dédié à la jeunesse, nous demandons aux parents de pousser leurs enfants, qui sont l’avenir de demain, à l’école. Aux enseignants, je leur dis que le métier d’enseignant est noble ; il faut travailler avec abnégation. Aux apprenants, je les exhorte à suivre le chemin de l’école, car la vie passe par là. Il faut tirer profit de cette proximité.

Propos recueillis par Equateur Denis NGUIMBI