La direction générale de l’environnement, à travers son Point focal de la Convention de Minamata (ville japonaise) sur le mercure, a organisé sous forme de visio-conférence à Brazzaville, vendredi 15 janvier 2021, un atelier sur la mise en œuvre au Congo du futur projet pluriannuel sur l’orpaillage. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme «Opportunités globales pour le développement à long terme du secteur minier artisanal et à petite échelle», GOLD+. Contribuer à l’élimination des émissions et rejets de mercure dans l’environnement provenant de la mine artisanale et à petite échelle (MAPE), est son but.
Les travaux ont été ouverts et clôturés par Blaise Freddy Nguimbi, directeur du droit et de l’éducation à la direction générale de l’environnement. Plus d’une trentaine d’experts venus des administrations publiques et des organisations de la société civile y ont pris part.
L’étude sera réalisée en partenariat avec l’Alliance pour une mine responsable (ARM) mandatée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), devenu ONU Environnement. Elle aboutira à l’élaboration du document détaillé du projet par une expertise locale pour avoir des données précises sur l’activité de l’extraction minière artisanale.
Les participants ont suivi trois exposés, deux développés par les experts du PNUE sous la forme de visio-conférence: «Contexte global: la mine artisanale, GEF, la Convention de Minamata, le programme GOLD+», «La phase préparatoire du projet GOLD+ au Congo; objectifs, calendrier et équipe de travail». Le troisième exposé a été présenté par le Dr Eugène Loubaki, président de l’association Action sur l’environnement et le développement (AED). Il a porté sur le plan d’action national pour l’extraction minière artisanale et à petite échelle de l’or (PAN) au Congo.
Ces thèmes ont visé principalement à informer les parties prenantes impliquées sur la problématique de l’extraction minière artisanale et, à petite échelle, de l’or au Congo, afin de susciter l’adhésion et la mobilisation dans la mise en œuvre de cette initiative.
Blaise Freddy Nguimbi a souligné que l’exploitation artisanale et des minerais échappant au contrôle minutieux des pouvoirs publics, aux conséquences sur l’environnement et à la santé, interpellent toutes les parties. «Nous devons saisir toutes les opportunités que nous offre la communauté internationale dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Minamata sur le mercure, pour mutualiser nos efforts, afin de contribuer de manière significative à l’élimination progressive des émissions et rejets de mercure dans l’environnement…», a-t-il dit.
Mme Geneviève Bazoma Dongui, point focal de la Convention Minamata sur le mercure à la direction générale de l’environnement, a lancé un message à l’endroit des orpailleurs du Congo: travailler en coopérative, car travailler en informel rend la tâche difficile pour les aides.
Ghynel Reagan Frydarius Kounkou, directeur de la petite mine et de l’artisanat minier a expliqué que l’orpaillage constitue un danger pour le Congo. Cette activité engendre des impacts sur l’environnement physique en laissant des trous partout, et l’utilisation du mercure détruit la santé. «Nous devons apporter des meilleures pratiques pour ne pas être exposés à des gros dangers. Au Congo, toutes les localités sont des zones à potentiel en or, tels que le Kouilou, le Niari, la Sangha et la Cuvette-Ouest. Des précautions sont en train d’être prises avec le code minier. Cette activité n’est réservée qu’aux nationaux», a-t-il rappelé.
Le futur projet planet GOLD+ va concerner huit pays: le Congo en Afrique centrale, Madagascar, la Bolivie, la Guinée Conakry, le Botwana, l’Afrique du Sud, le Niger et la Côte d’Ivoire. La fin de l’étude est prévue pour juin 2021.

Philippe BANZ.