Une rencontre d’échange d’expériences, sous forme de mini-congrès, s’est tenue du 11 au 15 avril 2023 à la paroisse Sainte Claire d’Assise de Djiri, dans l’archidiocèse de Brazzaville. Sous le thème: «Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie» (Jean 20, 21), elle a regroupé dix-huit adeptes du Mouvement Focolari de la zonette (soit onze pour le Congo Brazzaville et sept pour la R.D. Congo).

Placé sous la coordination de l’abbé Préfadet Baloutelaho Bantsimba, vicaire à la paroisse Saint-Michel de La Base, dans le doyenné Sainte Rita et aumônier diocésain adjoint du Mouvement Focolari, entouré des abbés Teddy Aymar Okemba, curé de la paroisse Notre-Dame de la Miséricorde de l’Ile Mbamou et aumônier diocésain du Mouvement Focolari; Sam Akomo Tchouah, chargé de la communication du mini congrès et Adolphe Ounounou (prêtre fidei donum), administrateur paroissial de la Montagne Cardinal Emile Biayenda, ce mini congrès avait pour objectifs de redynamiser le Mouvement Focolari selon l’esprit de la fondatrice Chiara Lubich qui prônait l’unité des membres en mettant tout en commun.
La délégation de la R.D. Congo était conduite par l’abbé Damien Kasereka, vicaire à la paroisse universitaire Notre-Dame de la Grâce et responsable de la zonette et qui comprenait les abbés Michel Ruddy Abouze, vicaire à la paroisse Christ-Roi de Kasavubu et Junior Kubiangana, vicaire à la paroisse Cœur Immaculé de Marie dans la commune de Massina dans l’archidiocèse de Kinshasa, ainsi que de deux religieuses dont sœur Ngwamashi Imboyo.
Les participants ont échangé leurs expériences sur la vie du mouvement en rapport avec la ligne tracée par la fondatrice depuis 1946, date de la création et qui consiste à la prière et à l’écoute de Dieu à travers l’autre. Chaque jour comportait toujours une parole de vie à méditer: «On vous reconnaitra pour mes disciples, grâce à l’amour que vous aurez les uns pour les autres». Il y a eu des témoignages émouvants qui rappellent la vie de chacun, notamment celui de sœur Charlotte Joséphine Ngwamashi Imboyo, religieuse de Marie au Kwango à la paroisse Saint Jean-Paul II de Kikwit qui s’est vue guérir sa jambe fracturée grâce à la prière adressée au Bon cardinal Emile Biayenda devant sa tombe à la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville.
Pour l’abbé Damien Kasereka, ce mini-congrès de Brazzaville avait pour objectif, redynamiser les communautés locales en union avec les évêques des lieux, notamment Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Owando, Kinkala et Brazzaville, en faisant confiance aux ressources humaines, financières et matérielles disponibles. «Des mini-congrès régionaux se tiennent une fois par an pour un ressourcement spirituel, afin d’approfondir la foi et regarder notre environnement commun».
Vingt-trois pays forment une zone qui a pour centre Abidjan en Côte d’Ivoire, ce que les religieux appellent les Provinces. Le Congo-Brazzaville et la R.D. Congo forment une zonette dont le centre est à Kinshasa. Il faut mettre en exergue les objectifs généraux et spécifiques qui caractérisent l’unité de la zonette en mettant tout en commun. Être à l’école du Mouvement Focolari, c’est connaître ses missions pour une nouvelle évangélisation. Il s’agit de refonder et de relancer les activités avec l’appui de la zonette.
Souhaits et recommandations pour les nouveaux fondements.
Cette année, au niveau international, le Mouvement totalise 80 ans (1943-2023) et au niveau national cinquante ans puisque porté sur les fonts baptismaux en 1973. Au Congo-Brazzaville, l’abbé Anselme Kiteholo et le père Ange Mampouya, tous deux d’illustres mémoires sont les pionniers de cette œuvre qui, jusqu’aujourd’hui n’arrive pas à décoller. Avant la fin des travaux de ce mini-congrès, une messe a été célébrée en la chapelle des pères franciscains par l’abbé Michel Ruddy Abouze, vicaire à la paroisse Christ-Roi de Kasavubu, dans l’archidiocèse de Kinshasa.
Chiara Lubich est née à Trente, dans le nord de l’Italie, en 1920. Elle a donné naissance à un courant de spiritualité en 1943, désormais répandu dans le monde entier: Le Mouvement des Focolari. Les personnes qui y adhèrent sont de tous les âges et de toutes les origines sociales, politiques et religieuses. Le but est de contribuer par un engagement personnel et communautaire à la construction d’un monde uni. Chiara Lubich est morte en 2008.

Pascal BIOZI KIMINOU