Une grande première! La création de la Fédération des chorales du Congo-Brazzaville (FCCB). La nouvelle organisation sera portée sur les fonts baptismaux le vendredi 1er juillet 2022, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. Dans l’interview qu’il nous a accordée, Ghislain Pambou, le président de cette association culturelle, parle de ce projet dont il est le grand architecte.

*Vous avez fait, pendant longtemps, de la création de la Fédération des chorales du Congo votre cheval de bataille. Ce projet est aujourd’hui devenu réalité. Le combat a été long, n’est-ce pas?
**Effectivement, le combat a été long. Ça a été un grand combat, parce qu’aujourd’hui, nous sommes à la sixième année, depuis qu’on a commencé ce grand projet qui commence à voir le jour. C’est une joie qu’on doit porter dans nos cœurs.

*A propos de cette fédération, justement, pouvez-vous nous en dire quelques mots?
**La Fédération des chorales du Congo, c’est une vraie famille. D’abord, commençons par le grand concours de chorales qu’on a créé, ‘’Le Congo a du chœur’’, ce chœur de la fraternité. Donc, la Fédération ne vient que pour accompagner les chorales aujourd’hui. Vous savez que les chorales sont encore dans un monde disparate. Aujourd’hui, s’il y a un milieu où les gens ne sont pas vraiment formés, c’est celui des chorales. Donc, la Fédération ne vient qu’accompagner les chorales pour leur rayonnement, leur vision; former, apporter un plus au niveau de nos chœurs, que ces chorales deviennent vraiment des outils de propagande de paix, d’amour, de fraternité, pourquoi pas aussi de rayonnement pour notre pays? Voilà il s’agit de tous ces problèmes sur lesquels nous sommes en train de réfléchir, voir comment la Fédération pourra les pallier.

*Le vendredi 1er juillet, à l’Institut français du Congo de Brazzaville aura lieu le lancement officiel de la Fédération des chorales du Congo-Brazzaville. Qu’est-ce qui est prévu à cette occasion?
**Ce sera une rencontre de grande fraternité. Il y aura chorale de Côte d’Ivoire, il y aura des amis de Dolisie, de Sibiti, un grand concert avec la Chorale Ngounga de la Cathédrale Sacré-Cœur, la chorale Flamme de l’Esprit de l’Eglise évangélique du Congo, et la chorale La Colombe se produiront. Il y aura le mot du directeur délégué de l’Institut français, du président de la fédération des chorales de Côte d’Ivoire et, bien sûr, le mot du président de la Fédération des chorales du Congo, que je suis.

*Auriez vous un message, un vœu, en conclusion de notre entretien?
**Le message concerne le chant choral qui est délaissé aujourd’hui. On n’y pense pas trop, mais c’est un vrai outil de la fraternité. Aujourd’hui, au vu des divisions que nous avons dans ce pays, dans ce monde, une note de musique est toujours là, la polyphonie en a besoin. Seuls, on ne peut rien faire, mais ensemble, on est fort. Donc, je lance cet appel aujourd’hui aux autorités, à tous les responsables de mettre la main à la pâte pour que ce chant choral devienne structuré, pourquoi pas demain, lancer une école de musique chorale au Congo-Brazzaville?

Propos recueillis par
Véran Carrhol YANGA