Porté sur les fonts baptismaux il y a six mois à l’initiative du maestro Armonie Massamba, le groupe de musique classique Brazza Band a fait sa première apparition scénique. C’était le vendredi 24 septembre dernier au Centre culturel russe de Brazzaville. Sous le regard admiratif du public et de la directrice de ce centre, Maria Fahrutdinova. Pour un coup d’essai, le concert de Brazza Band, qui a duré près d’une heure, a été un coup de maître.
Après les hymnes nationaux de la Russie et du Congo, Armonie Massamba et la vingtaine de ses poulains ont fait parade de leur ingéniosité dans le maniement des instruments à vent: saxos, trombones, clarinettes, trompettes, batteries, etc., mais aussi de la batterie.
Les artistes à l’honneur ont interprété treize titres: Katchoucha (une chanson populaire russe), Spanich Dance (du compositeur russe Peter Tchaïkovski), Alléluia le messi (Haendel), Te deum (Eric Pourcher), Bérénice (Haendel), Trepak from (Peter Tchaïkovski), Kalinka (chant populaire russe), Palouchka polio (chant populaire russe), Malaïka (William Fadhili), Heal the world (Michael Jackson), Trumpet tune (Purcel), Shen Jésus Shen.
C’est le chef-d’oeuvre ‘’Brazzaville’’ de Sébas Enemen, de vénérée mémoire, qui a clos le concert. Sous les applaudissements nourris des spectateurs.
Livrant ses impressions, Armonie Massamba s’est dit très heureux que le concert de son groupe soit une réussite. «Mes impressions sont très bonnes, parce que nous avions un objectif qui a été atteint. Il est vrai que nous avons disposé de peu de temps pour aboutir à ce travail qui a été bien apprécié par le public. Vraiment, mes impressions sont très bonnes. Le résultat du travail est là, je suis très content», a-t-il affirmé.
Le leader de Brazza Band a aussi parlé des raisons qui l’ont conduit à mettre sur pied un ensemble musical: «Je suis un musicien depuis l’église. Je suis un musicien professionnel. Alors, dans quasiment tous les pays, il y a des musiques des communes, des villes, des compagnies, etc. Depuis que je suis né, Brazzaville n’a pas une musique. D’où j’ai eu l’idée de créer un orchestre pour la ville. Cet orchestre se repose sur des jeunes, tous sont des étudiants et élèves. Nous voulons faire développer la musique classique par le truchement de la jeunesse congolaise. Car ce domaine est très important. Il peut offrir des emplois à ces jeunes qui peuvent être embauchés comme professeurs de musique, musiciens professionnels dans les musiques militaires, par exemple».
Armonie Massamba en a profité pour demander aux autorités brazzavilloises, en particulier, et congolaises en général, de leur apporter un coup de pouce, notamment en les dotant d’instruments de musique qui leur fait grandement défaut.

Véran Carrhol YANGA