Sous le patronage du Premier ministre Anatole Collinet Makosso, les populations de Mvouti, dans le département du Kouilou, ont célébré avec faste le 7 décembre 2024, le centième anniversaire de l’érection de leur localité en district. La grande liesse manifestée lors de cette célébration n’occulte guère les difficultés que connaît l’école, en général, et la circonscription scolaire de l’enseignement préscolaire en particulier. Celle-ci est composé de 23 écoles primaires, dont 3 du secteur privé, 4 CEG et un lycée. Elle est dirigée par l’inspecteur Paulin Mabiala.
Le tableau que dresse l’inspecteur de la circonscription qu’il dirige depuis trois ans n’est pas reluisant. «L’inspection a hérité d’un vieux bâtiment datant de l’ère coloniale, qui nécessite une réhabilitation. Nous avons un personnel non qualifié. Les 60 enseignants communautaires sur le terrain ont été recrutés et pris en charge par les parents d’élèves. Les enseignants fonctionnaires ne sont qu’au nombre de 26. Cet élan des choses nous oblige à organiser des séminaires de formation et de renforcement des capacités. S’agissant du déplacement, quand on parle de Mvouti, on ne voit que le centre, mais, aller à l’intérieur est un véritable casse-tête. Nous n’avons pas de moyen roulant. Le seul vélo que nous avions est tombé en panne, depuis belle lurette. Du coup, nous parcourons les zones pédagogiques n°1, qui va de Malélé jusqu’à Mvouti-poste, et n°2, qui va de Yanga jusqu’à Mvoungouti, à pied, et parfois sous la pluie. Nous retroussons nos propres poches pour nous déplacer à l’intérieur du district. C’est vraiment pénible», se plaint-il.
Au-délà des plaintes, Paulin Mabiala émet aussi des souhaits. «Lorsqu’on gère les structures de l’Etat, on attend de lui un apport financier. L’Etat devrait renouer avec les crédits de fonctionnement pour un meilleur rendement. Le manque d’électricité à Mvouti fait que tout le travail de l’inspection se fait à la main, à l’aide de vieilles machines à dactylographier, comme jadis. Nous avons célébré le centenaire de Mvouti, la connexion à la ligne haute tension de Moukoukoulou, qui se trouve à 25 km du centre, serait la bienvenue», a-t-il lancé.
Equateur Denis NGUIMBI