Les sessions qui précèdent l’ouverture de l’année pastorale 2024-2025 se tiennent dans tous les diocèses du Congo. Ces sessions, c’est pour canaliser et tracer le chemin à suivre au cours de cette année pastorale. Les responsables des mouvements d’apostolat, les Commissions diocésaines, les Conseils pastoraux paroissiaux et autres structures seront fixés sur les approches novatrices à entreprendre au cours des neufs prochains mois d’activités.

Des directives et des orientations seront données par les ordinaires des lieux à chaque composante, à chaque structure et à chacun selon son champ d’action ou de compétence, afin de les mettre en pratique. Ces sessions se tiennent dans un contexte marqué par la crise des valeurs morales, spirituelles, théologiques, pastorales et financières qui gangrène notre société et notre Eglise. C’est dans cette dynamique que les évêques du Congo, conscients de cela, vont poursuivre cette année la réflexion sur la «vie consacrée au Congo Brazzaville» amorcée lors de la 52e Assemblée plénière de l’année dernière, dont les travaux s’ouvrent le 8 octobre prochain.
L’archidiocèse de Brazzaville vient de tenir sa session pastorale, du 1er au 4 octobre 2024 à l’hôtel de l’ACERAC, sur le thème: «Tous appelés, d’un seul cœur, à continuer la construction de notre diocèse» (Aggée 1,8). Cette session, c’est pour donner corps à une initiative qui ambitionne de décrisper le climat ecclésial ambrant. A la cérémonie de clôture de la session pastorale 2023-2024 placée sur le même thème et qui a été reconduit cette année, Mgr l’archevêque avait balisé le chemin sur la nouvelle configuration de l’archidiocèse de Brazzaville à travers la publication officielle du directoire diocésain mis en place lors de l’assemblée spéciale des ouvriers apostoliques (ASOA). Ce directoire est une sorte de loi-cadre qui détermine le chemin à suivre ainsi que les perspectives d’avenir pour une Eglise famille de Dieu. Il vient baliser le chemin à parcourir dans ce monde où rien n’est donné d’avance. Ce sont des réformes engagées sur tous les plans, à tous les niveaux pour accroitre la performance et atteindre une croissance inclusive. Les curés, les Conseils pastoraux paroissiaux, les mouvements d’apostolat et tout le peuple de Dieu sont appelés à l’appliquer, tout en tenant compte des mentalités et des situations particulières propres à chaque entité, pour le bon fonctionnement de l’Eglise particulière de Brazzaville. La crise des valeurs que traverse notre société inscrit une rupture, mais aussi, un formidable accélérateur de changements. C’est la rupture d’avec les anciennes habitudes, les anciennes pratiques et autres mœurs. Ce monde en mouvement est plus complexe, plus risqué et instable. Il bouleverse les repères, les habitudes, bouscule les croyances, mais il faut comprendre ce qui se passe, tenter d’anticiper pour être davantage dans l’action et moins dans la réaction. La réforme au sein de l’Eglise est nécessaire pour accroître la performance de celui-ci. Elle consiste généralement à faire transiter l’Eglise d’un fonctionnement administratif à un fonctionnement gestionnaire, d’un système bureaucratique à un ensemble de mécanismes inspirés de la nouvelle gestion (directoire diocésain), la gestion axée sur les résultats (GAR). L’expression réforme désigne les actions réglementaires qui doivent entraîner une modification substantielle de l’organisation ou des méthodes de fonctionnement. Avec le directoire diocésain de Brazzaville, la rupture avec les anciennes pratiques est consommée.
Au cours de cette session, les participants ont été édifiés sur diverses communications et points d’information. Il s’est agi de «l’approfondissement du thème de l’année pastorale 2024-2025», par l’abbé Vincent Massengo, vicaire général; «le rappel des acquis du directoire diocésain: uniformisation des cartes de baptême», par le frère Jean Kombo-Boutsoki de la catéchèse; «l’institut supérieur catholique Mater Dei», par l’abbé Nazaire Mabandza; «le chemin néo-catéchuménat», par M. Jean Pierre Bwalega; «la foi au cœur des mouvements d’apostolat», par le vicaire général; «les sacrements», par l’abbé Francky Gloire Kitilou, chancelier; «le projet de développement: l’agro-pastorale»; «l’unité génératrice de revenu», par la commission des petites et moyennes entreprises. Il y a eu aussi, des points d’information sur le fonctionnement des radios Magnificat et Maria, ainsi que sur la liturgie.

Pascal
BIOZI KIMINOU