La chorale Ngunga, première chorale de la paroisse Saint Jean Marie Vianney, la plus grande et la plus expérimentée, a rendu grâce à Dieu pour ses 60 ans d’existence, avec sa devise: «Zola dibundu-dibundu zola ngue».

Elle a célébré son jubilé de diamant, dimanche 18 juillet 2021. La messe a été présidée par l’abbé Donatien Bizaboulou, ancien curé de cette paroisse et actuel vicaire épiscopal chargé des vocations, des séminaires et du clergé et concélébrée par plusieurs prêtres pour la plupart fils de la paroisse. L’abbé Maurice Guénolé Mizère, curé de la paroisse a également concélébré.
Prélude à la messe de la comémoration des 60 ans, plusieurs manifestations ont été réalisées: concerts de chants religieux des chorales Tanga ni Tanga de la paroisse Saint Pierre Claver de Bacongo, Echos du Ciel de l’Eglise évangélique, Magnificat de la paroisse Sainte Rita, Elimo Santu de la paroisse Saint Augustin, la chorale Ngunga avec la participation des chorales Curé d’Ars, Kisito et Saint Paul de la paroisse Saint Jean Marie Vianney. La chorale jubilaire a procédé à la remise des dons au Centre Sadisana de Massengo et visité l’abbé Donatien Djambou, ancien curé de la paroisse, malade. La chorale Ngunga a également fait un don du sanctoral à la paroisse.
Les choristes vêtus d’un pagne frappé à l’effigie des cloches ont animé la messe avec un programme de chants qui a aidé la communauté chrétienne à mieux prier. A cette messe, on pouvait noter la présence des autorités, politico-administratives et militaires, dont M. Adolphe Mbou-Maba, chef de cabinet du Premier ministre. Les religieuses ainsi que les chorales sœurs étaient présentes.
Retraçant l’historique de la chorale, Raphaël Bazabakana, secrétaire général de la chorale à l’honneur, a signalé qu’elle a été créée en 1961 sous le nom de la chorale de Mouléké, lorsque le révérend père Jean Maie Grivatz prêtre-religieux spiritain, construit l’église de Mouléké, annexe de la paroisse Sainte Marie de Ouenzé. Anatole Dihoulou, séminariste de Mbamou, aidant pendant les vacances, les maîtres de l’école à animer par des chants populaires, les messes dominicales avec certains jeunes qu’il réunissait pour la circonstance. A partir de 1970, la chorale de Mouléké sera plus structurée. Elle a un bureau présidé par Ernest Mabanza et une équipe technique animée par Jean Félix Kilamou et Félix Ntsiangana, actuel président de la chorale Ngunga et Sr Marie Thérèse Nkouka, de la congrégation des sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé. Le 11 mars 1979, la chorale de Mouléké est débaptisée et devient la chorale Ngunga. Les 60 ans, ont produit des fruits à la chorale: Quatre prêtres, cinq religieux et religieuses et quarante mariages religieux. Embryonnaire en 1961, la chorale compte de nos jours un effectif de 250 membres.
Libérant son homélie, l’abbé Donatien Bizaboulou a souligné qu’en tant qu’acteurs liturgiques, les choristes ont le devoir de faire prier les autres en soignant leurs chants. S’appuyant sur l’évangile du jour, le prédicateur a résumé la fonction du berger en trois points: le berger qui rassemble, guide et garde le troupeau pour le nourrir, le protéger et le sauver à l’instar du Christ. Les 60 ans, a-t-il conclu, doivent être les 60 ans de paix, d’amour et que cela ne se limite pas seulement aux statistiques.
Après l’homélie, les choristes ont renouvelé leur engagement, en conformant leurs vies aux exigences de l’évangile, animant les célébrations liturgiques avec foi et conviction, œuvrant à l’épanouissement de l’Eglise aux côtés de ses responsables et des autres mouvements d’apostolat, car le chant guéri, fortifie la foi, converti et permet de mieux prier.
Félix Ntsiangana, président de la chorale Ngunga depuis 2004, a dans son mot, remercié Dieu qui a permis la célébration de ses 60 ans d’existence; au vicaire épiscopal qui a accepté de présider l’eucharistie malgré ses charges. Les 60 ans, a-t-il, doivent être un temps de prise de conscience, un nouveau départ, un temps de réflexion, faire nourrir le peuple de Dieu à travers les chants bien exécutés. «Faisons que désormais que nos chants apportent la confiance aux désespérés, la joie aux attristés et le bonheur aux malheureux».

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA