Dans le cadre du projet «Structuration et consolidation de la plateforme dette et développement (PF2D)», la coordination de la plateforme Dette et développement a organisé du 23 au 24 septembre 2021 à Brazzaville une assemblée générale nationale pour parfaire sa structuration au plan juridique. Les travaux ont été présidés par Samuel Nsikabaka, coordonnateur de la plateforme. Le nouveau statut juridique permet maintenant à la plateforme de renforcer sa légitimité vis-à-vis des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers du Congo dans ses activités.

Cette assemblée générale nationale a regroupé des délégués venus de plusieurs départements: Pointe-Noire, Niari, Bouenza, Plateaux, Cuvette, Sangha et Brazzaville. Après une analyse des textes fondamentaux soumis à leur appréciation, les participants ont adopté et validé le statut et le règlement intérieur de la plateforme. A rappeler que pendant quatre années, qui ont permis à la plateforme Dette et développement de s’affirmer comme une dynamique travaillant sur les questions liées à la thématique, la coordination a été confrontée aux limites juridiques de la plateforme.
La non reconnaissance juridique était devenue un handicap et un frein qui n’ont pas permis l’accès à certaines opportunités. C’est ainsi que ce désavantage vient d’être levé en changeant le statut juridique et en validant les textes fondamentaux. Cette validation a permis la nouvelle structuration de la plateforme.
Dans leur communiqué final, les délégués ont salué l’implication de la plateforme au comité d’orientation stratégique (COS) du comité Dette et développement (C2D).
A l’issue d’un scrutin libre, transparent et par consensus, la nouvelle coordination nationale de la plateforme dispose de nouvelles instances. Elle est composée de Samuel Nsikabaka, comme président, comme coordonnatrice adjointe Mme Anne Marie Nzila; secrétaire général Paul Kampakol, chargé des relations extérieures et de la communication Mermans Babounga Ngondo; chargé des finances et matériel Josué Ndamba; chargé des affaires juridiques et administratives. Blanchard Ngouala chargé du contentieux et le chargé des affaires économiques, de l’élaboration des programmes et du suivi des projets Roger Matoko.
La Commission nationale de suivi et évaluation comprend trois membres. Elle est dirigée par Rhommel Obemi.
A la fin des travaux, Samuel Nsikabaka s’est montré plus déterminé. «Il nous appartient aujourd’hui de parfaire les méthodes de travail de notre plateforme, afin de bien vouloir bien faire le suivi de la dette et l’analyse des questions de financement du développement, de donner le maximum de nous-mêmes pour mériter cette confiance, en remplissant sans faille les missions que nous exige notre engagement».
Le coordonnateur de la plateforme a relevé quelques défis: «Améliorer notre plaidoyer auprès du Gouvernement sur la question de la dette mal négociée et mal utilisée. Pour y arriver, il y a beaucoup de défis intermédiaires à relever. La mise en place d’une plateforme dette et développement est utile pour que les citoyens participent réellement au développement. Le financement du développement pose beaucoup de problèmes, du fait que notre pays qui est riche en ressources naturelles n’a pas assez de revenus et qu’il est obligé d’aller s’endetter. La dette elle-même devient un poids réaliser le développement, en d’autres termes, la dette pèse sur le financement du développement», a-t-il dit.

Philippe BANZ