L’association Bomassa pour Promouvoir la Culture et Protéger la Biodiversité (ABPCPB) a organisé vendredi 20 novembre 2024, à Ouesso, dans le département de la Sangha, un atelier de validation des cartes et du plan simple de gestion. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de «Soutien à la création des aires protégées autochtones et communautaires dans les paysages du triangle de Bomassa dans la Sangha et de Mboukou-Ebouholé dans la Likouala». Objectif: présenter et valider les cartes et le plan simple de gestion des APACs de Bomassa, Lemé et Ngabali élaborés à l’intérieur du bloc des Série de Développement Communautaire (SDC) de l’Unité Forestière d’Aménagement (UFA) de Kabo en vue de la promotion, valorisation et sécurisation desdites aires du patrimoine autochtone et communautaire (APAC).
Les participants ont validé, après débats, ces documents, et l’objectif a été atteint. Le projet de soutien à la création des aires protégées autochtones et communautaires dans les paysages du triangle de Bomassa de l’Unité forestière aménagée (UFA) de Kabo (Sangha) et de Mboukou-Ebouholé (Likouala), bénéficie de l’appui technique de la Coalition Rights and ressources initiative (RRI), grâce à l’appui financier du Bezos Earth Fund, qui a pour objectif de contribuer à la conservation, la protection de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique et au développement durable des peuples autochtones et des communautés locales par la création des aires protégées autochtones et communautaires en République du Congo.
L’atelier était placé sous l’égide du Secrétaire général du département de la Sangha, Mr Sylvestre Lempoua, en présence de Mr Guy Moussele Diseke, président de l’ABPCPB, et de Mme Michelle Sonkoue Watio, facilitatrice Afrique francophone de Rights and Ressources Initiative (RRI) Afrique francophone.
A l’ouverture des travaux, le SG représentant le Préfet, a déclaré: «Dans un contexte planétaire marqué par des changements climatiques aux conséquences désastreuses, la conservation de la biodiversité devient aujourd’hui un impératif catégorique auquel, nous sommes tous soumis sans autre alternative; pour l’avoir compris très tôt le Président de la République son excellence Denis Sassou Nguesso a fait de la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité l’une de ses priorités en suggérant, il y a peu à l’humanité toute entière l’initiative de la décennie mondiale et de l’afforestation et du reboisement, c’est dans ce sens que s’inscrit ce projet de soutien à création des arts protégés autochtones et des populations locales».
Mme Michelle Sonkoue, Watio, a, quant à elle, rappelée, qu’«aujourd’hui, les peuples autochtones et les communautés locales représentent 2,5 milliards de la population mondiale et protègent plus de 50 % des terres du monde. Cependant, ils ne possèdent légalement des droits que sur 11 % de ces terres». Elle a ajouté qu’en «République du Congo, la surface forestière est estimée à plus de 22 millions d’hectares, dont 14,67 millions sont attribués sous forme de concessions forestières et 4,6 millions d’hectares sont classés comme aires protégées. Il est temps d’agir pour valoriser les efforts historiques de conservation de la nature réalisés par les peuples autochtones et les communautés locales. Cela passe par une reconnaissance accrue de leurs droits sur les terres et les forêts, tout en en tenant compte des enjeux liés aux affectations existantes et au potentiel des terres forestières non attribuées, qui restent relativement marginales».
Clôturant les travaux, le Secrétaire général a rappelé qu’il existe déjà trois grandes aires protégées dans le département de la Sangha et une en perspective, la création d’une aire protégée dirigée par les communautés. Le département de la Sangha est résolument engagé dans le cadre de la préservation de la biodiversité et c’est un exemple à suivre par d’autres départements.
Philippe BANZ