
PROMOTION DE LA FEMME : Les Congolaises invitées à prendre conscience de leurs droits

Initiée le 2 juillet dernier par le secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme, la série de rencontres avec les femmes des différentes catégories socio-professionnelles s’est achevée le 29 septembre dernier avec les représentantes des femmes des parties politiques et des associations féminines.
Pareilles aux premières, la dernière rencontre, présidée par Mme Antoinette Kebi, secrétaire exécutive de ce conseil, avait pour objectif majeur de recueillir les préoccupations des femmes ciblées, pour en faire des recommandations, en vue des réponses appropriées.
Rappelant les missions du Conseil, dont entre autres émettre des avis au Président de la République sur les questions liées à la condition de la femme, et de faire au Gouvernement des suggestions visant à promouvoir l’intégration de la femme au développement, Mme Antoinette Kébi a rappelé le caractère constitutionnel de la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation mentionnée dans la constitution de 2015, en son article 27.
Elle a déploré le fait que la loi sur la parité tarde à être adoptée, nonobstant le fait que la représentativité de la femme dans les fonctions électives soit assurée. A titre illustratif, elle a cité la loi n°20-2017 du 12 mai 2017 portant loi organique relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financements des partis politiques qui, en son article 7, dispose: ‘’les partis politiques (…) doivent assurer la représentativité de la femme… à toutes les fonctions politiques électives’’.
Les participantes ont remercié l’institution de les avoir associées à la démarche, et pour la qualité des échanges. «L’invitation à laquelle nous avons répondue a eu pour but de vulgariser le décret portant création du conseil et de recueillir les préoccupations des femmes concernant l’application de leurs droits», a dit Gilda Moutsara, cheffe de division de la condition féminine au Parti congolais du travail (PCT). Avant de souligner qu’il y a au Congo un problème dans la promulgation des lois. «Cette séance de travail a permis aux femmes de pouvoir faire des propositions sur l’application de leurs droits, mais aussi d’identifier les véritables freins à leur émancipation, notamment dans l’accès aux postes de décision aussi bien dans les entreprises qu’au sein des partis politiques…» Elle a encouragé le conseil dans l’exécution de son travail de vulgarisation des droits des femmes, pour qu’elles les connaissent et en jouissent en toute liberté.
L’épanouissement de la Congolaise est une des missions du Conseil. Et, sa secrétaire exécutive s’est félicitée des résultats aboutis. «La participation des femmes à nos concertations a été à plus de 90%, ce qui montre leur intérêt au travail que peut mener le Conseil. C’est une approche qui a été véritablement concluante parce que nous avons pris connaissance des préoccupations des femmes à différents niveaux. Aux premières rencontres, nous avons surtout relevé la très faible représentativité des femmes aux différents postes de responsabilité. On peut aussi relever l’absence des textes d’application au niveau du Gouvernement», a dit Mme Kébi.
La série de rencontres a été d’une grande utilité, a-t-on estimé, car les informations collectées donneront lieu à une analyse approfondie assortie de recommandations. Celle-ci sera transmise in fine aux autorités compétentes.
Esperancia
MBOSSA-OKANDZE