Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions dénommé: «Concertation multi-acteur pour accroitre la contribution de l’artisanat à la création d’emplois, à la diversification de l’économie locale et à la réduction de la pauvreté à Pointe-Noire» exécuté par l’Espace de concertation multi-acteurs pour le développement (ESCOMAD), une journée thématique axée sur les enjeux du Programme concerté pluri-acteurs (PCPA) Congo et ses actions envers la société civile congolaise, a été organisé le 7 octobre par l’Association des jeunes pour l’innovation au développement (AJID) à Mpaka à Pointe-Noire. Elle a été couplée à une réunion d’échange entre les artisans, les pouvoirs publics et les collectivités territoriales sous le thème: «Comment accroitre la contribution de l’artisanat à la création d’emploi, à la diversification de l’économie locale et à la réduction de la pauvreté».
La réunion était destinée aux pouvoirs publics représentés par Antoinette Onongo Bikani, conseillère municipale de Pointe-Noire, Mapaha Boukoumou, directeur départemental de la jeunesse, Albert Madzou, directeur départemental de l’Agence nationale de l’artisanat, à une vingtaine d’artisans et au chef du quartier 316 Mpaka.
Pour Roger Franck Matoko, président de l’AJID et conférencier, le PCPA-Congo est un programme de la coopération française démarré en 2008. Il favorise le dialogue entre les acteurs congolais et français, les Organisations de la société civile (OSC), les collectivités locales et les pouvoirs publics. Il a pour ambition de renforcer la participation des OSC à l’action publique et à consolider leur crédibilité, en soutenant des dynamiques entre OSC, et le dialogue avec les pouvoirs publics.
La vision du PCPA et de faire des membres des OSC des leaders dans le dialogue avec les pouvoirs publics. Ce faisant, il organise des rencontres et des séminaires de renforcement des capacités individuels et collectifs des membres des OSC.
Entre 2008 et 2019, près d’une centaine de projets portés par les membres et leurs partenaires ont été cofinancés par le Fonds d’appui aux projets (FAP), a-t-il fait savoir.
Abordant le thème «Comment accroître la contribution de l’artisanat à la création d’emplois, à la diversification de l’économie locale et à la réduction de la pauvreté», les participants ont, dans leurs échanges, relevé plusieurs maux minant leur secteur. Ils ont unanimement déploré le manque de subvention de la part de l’Etat, l’absence de partenariat, le travail fractionnaire, l’égoïsme, l’esprit de suffisance et bien d’autres…
Devant ce triste tableau, le président de l’AJID les a exhortés à plus de responsabilité et de rigueur dans la gestion de leurs projets. «L’Etat et les partenaires sociaux ne peuvent pas vous accompagner si vous continuez à travailler en vase clos. Vous devez ensuite immatriculer vos établissements à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Vous devez aussi avoir un compte bancaire et une carte professionnelle. C’est en faisant cela que vous aurez accès à certaines opportunités pour participer au développement de l’économie locale.»
C’est grâce à l’appui logistique et financier de l’Agence française de développement (AFD), que cette réunion s’est tenue.

Equateur Denis NGUIMBI