Une délégation du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies était en visite à Brazzaville pour évaluer les efforts déployés par les autorités congolaises dans la mise en œuvre de la convention des droits de l’enfant au Congo. Conduite par Benoît Van Keirsbilck, cette délégation a eu des échanges le 11 décembre 2024 avec le directoire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) que préside Mme Emilienne Raoul.
Les discussions entre les deux personnalités ont permis de créer un espace de dialogue participatif pour promouvoir la compréhension, l’appropriation et l’application des recommandations du Comité des droits de l’enfant par les parties prenantes nationales impliquées dans la promotion des droits de l’enfant.
Benoît Van Keirsbilck a fait un exposé sur la mise en œuvre des recommandations de l’UNICEF. Il s’est agi d’évaluer les progrès réalisés et de relever les carences dans la mise en œuvre des recommandations issues des mécanismes internationaux et régionaux, et de soutenir le plaidoyer pour l’engagement des autorités nationales et des acteurs de la société civile en faveur des réformes pour la réalisation des droits de l’enfant. Ainsi que de renforcer les synergies entre les mécanismes internationaux et régionaux pour un suivi coordonné des droits de l’enfant au Congo.
Les suggestions principales ont notamment concerné la suppression des frais à l’enregistrement des naissances, l’adoption de mécanismes efficaces de prévention et de traitement des violences. Le Congo, a estimé Benoît Van Keirsbilck, «doit mieux respecter les droits de l’enfant et mon comité qui est en charge de ce suivi a émis un certain nombre de recommandations qui doivent être suivies d’effets dans les années à venir». Et d’ajouter: «Ma visite a visé de faire le bilan sur ce qui est mis en œuvre et comment l’Etat congolais s’organise pour mettre en place un suivi de ces recommandations pour faire en sorte qu’elles ne restent pas lettre morte, mais qu’il y ait véritablement des actions qui soient menées».
Pour sa part, la présidente du Conseil économique, social et environnemental a déploré que «son institution n’ait pas été saisie de ces recommandations. Cela montre une rupture entre le Gouvernement et le Conseil. Mais, nous faisons l’auto saisine sur des problèmes qui touchent la société et qui sont d’actualité. Qu’à cela ne tienne: nous allons travailler avec le comité. Vous savez le Conseil économique, social et environnemental, comme dans tous les autres pays, émet des avis, des recommandations au Gouvernement. Mais, de plus en plus, nous voulons faire le suivi des politiques publiques».
Philippe BANZ