Une visite touristique visant à montrer que Brazzaville est une ville très riche en histoire et aussi en monuments qui sont des potentialités à vulgariser, a été organisée samedi 28 décembre 2024 sur l’initiative d’une agence de promotion de tourisme, E-Travel World Agency. Dans le cadre de la première édition de l’Ouikenac Tour City.
C’est une délégation de près de 20 touristes de provenances variées invités par E-Travel World Agency, qui est allée à la découverte des monuments historiques de Brazzaville. Objectif de l’opération: vendre davantage la destination Brazzaville en particulier et le Congo en général. Un objectif que compte matérialiser Aude Princilia Elenga Bondo, médiatrice culturelle et promotrice de E-Travel World Agency, un établissement en cours d’accréditation.
A la découverte de trois sites
La visite a démarré vers 11h, avec pour première escale la gare ferroviaire, site où, sous le monopartisme, trônait une statue d’un homme ayant brisé les chaînes enlaçant ses bras, symbole de «rupture avec l’esclavage». Les participants (plus de 20 touristes de provenances variées) ont été édifiés sur l’histoire de ce site par Aude Princilia Elenga Bondo. C’est à cet endroit, a-t-elle raconté en substance, qu’on organisait des manifestations politiques et syndicales. Anciennement connu sous le nom de ‘’Place de la Liberté’’, ce lieu où est érigée désormais une statue d’une femme, a été rebaptisé ‘’Place de la Révolution’’.
Deuxième escale: le musée de l’Histoire et de la Vie politique nationale, ex-Musée Marien Ngouabi. Formé de deux entités: le musée est l’endroit où vécut le Président Marien Ngouabi avec sa famille, et le mausolée, où reposent ses restes. Pour Jean Dany Ebouélé, ce site nécessite une rénovation complète, étant confronté au vieillissement. Certains bâtiments datent de 1945.
L’un des sites ayant cristallisé l’attention des touristes est la fresque de l’Afrique, parfois appelée «Le peuple parle au peuple», mitoyen de la direction générale de l’ARC, au centre-ville. Selon les explications du guide touristique et médiateur culturel Richy Madiba, ce chef-d’œuvre réalisé en 1969-1970 par des artistes de la MAAC (Manufacture d’arts et d’artisanat congolais) retrace «plus de 400 ans d’histoire, de la traite négrière à l’époque de la Révolution», mettant en vedettes, entre autres, des figures emblématiques comme Tchimpa Vita qui, a-t-il expliqué, «incarne l’esprit de résistance d’une Jeanne d’Arc africaine».
C’est à Kintélé que s’est terminée la visite, où les organisateurs ont partagé avec leurs invités un moment de détente en pleine nature. «Nous avons décidé de mettre sur pied ce service touristique global qui consiste à mettre en avant le patrimoine culturel et immatériel du Congo, et rendre accessible cette histoire du Congo aux Congolais», a déclaré Aude Princilia Elenga Bondo. Elle a donné rendez-vous à tous en 2025 avec un calendrier plus fourni, et des visites prévues sur Brazzaville, bien sûr, mais aussi Pointe-Noire et Kinshasa.
Ph. B.