Au bout d’un synode, une assemblée plénière des dirigeants et de ce que l’on qualifiera de forces vives, l’Eglise évangélique du Congo, EEC, a fini par refaire son unité. Pendant quatre jours, à la paroisse de Makélékélé Matour de Brazzaville, nos sœurs et frères protestants ont lavé leur linge sale en famille, passé en revue les écueils à une annonce fluide de la Parole du Salut, tracé les lignes d’un futur rempli de moins de scories.
Au bout de ce processus cathartique, qui s’impose d’ailleurs à toute communauté humaine en marche, de nouveaux dirigeants ont été élus. Organe de l’Eglise catholique qui compte plus d’une affinité avec la presse protestante de ce pays, La Semaine Africaine salue l’avènement de ce nouvel exécutif et s’associe à tout ce qui a été ébauché de bien à ces assises qui se sont conclues sous une pluie battante. Signe de bénédiction?
Participant de la même exigence évangélique, communiant à la même foi en Jésus- Christ, membres du même Corps du Christ par le baptême qui fait de nous des frères, nous ne pouvons qu’espérer la cicatrisation rapide de tous les points de suture désormais appliqués. Nous sommes attendus sur le même chantier de la fraternité agissante, qui se manifeste chez nous dans (mais pas seulement) l’œcuménisme. C’est l’obéissance à la mission vers laquelle nous envoie le Christ.
Le Synode qui vient de s’achever a révélé aussi, s’il en était besoin, que nous pouvons souffrir des mêmes plaies, nous plaindre des mêmes manquements qui ne sauraient constituer des points d’appui pour les quolibets et la critique de basse classe. La coopération entre La Semaine Africaine et le journal Le Chemin, organe de l’Eglise évangélique, n’a pas forcément besoin d’exhortations particulières. Elle est en place; elle se poursuivra. (Lire nos informations en page 8)

Albert S. MIANZOUKOUTA