Instituée en 1987 par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’occasion du Congrès des hommes de sciences en Afrique tenu du 25 au 30 juin 1987, sous les auspices de Denis Sassou-Nguesso, président alors en exercice de l’OUA, la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique a été célébrée, comme à l’accoutumée, le 30 juin dernier au Congo et à travers le continent.

Le thème retenu pour l’édition 2021 est: «Une nouvelle vision de l’agriculture pour la République du Congo: accompagnement scientifique et technologique». Prélude à cette célébration, Delphine Edith Emmanuel Adouki, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique a, au nom du Gouvernement, fait une déclaration, mardi 29 juin dernier à Brazzaville.
Pour la patronne de la Recherche scientifique, le thème retenu donne l’occasion aux chercheurs, innovateurs et inventeurs d’organiser plusieurs activités susceptibles de permettre d’ancrer dans la société congolaise la culture scientifique et technologique dans le domaine de l’agriculture.
Elle a, par la même occasion, vanté les mérites et l’importance de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, surtout en cette période de lutte contre la pandémie à coronavirus. «L’importance de la recherche scientifique…est devenue plus convaincante en cette période de crise sanitaire de la COVID-19. En effet, la recherche scientifique joue un rôle primordial dans la société. Elle contribue de manière silencieuse à améliorer, non seulement l’espérance de vie des Congolais, mais aussi la qualité de vie et de bien-être des individus», a-t-elle fait savoir.
C’est dans cette logique que la science, la technologie et l’innovation constituent des composantes essentielles de la croissance et du développement durable d’une nation. «Les capacités du Congo à s’aligner en matière de compétitivité dépendront de plus en plus de l’aptitude à réinventer un autre futur qui articule innovation et recherche appliquée, en s’appuyant sur les besoins nationaux», a poursuivi Mme Adouki.
A travers cette célébration, un bilan et des perspectives de la recherche scientifique et de l’innovation technologique ont été effectués par les chercheurs des instituts et centres de recherche. Il en ressort que les chercheurs et les innovateurs congolais ne sont plus à démontrer. La ministre estime que de nombreux chercheurs fournissent la preuve de leur compétence et de leur engagement pour le succès scientifique et technologique du pays. Cependant, une visibilité insuffisante est à déplorer.
Le thème de cette dernière édition vise, entre autres, l’identification des techniques scientifiques pour améliorer les rendements agricoles, tels que la sélection génétique, la création d’hybrides et des biosynthèses des nano intrants. Ceci pour que l’agriculture soit un véritable levier de développement du pays, aux côtés des ressources pétrolières et forestières.

Marcellin MOUZITA