Sélectionner une page

REFLEXION : Noël, le Verbe Créateur se fait créature pour sauver sa création

REFLEXION : Noël, le Verbe Créateur se fait  créature pour sauver sa création

La fête de Noël encore appelée la Nativité du Seigneur Jésus-Christ est l’expression imminente et parfaite de l’amour de Dieu pour l’homme. Par amour, le Fils entre dans notre histoire pour la faire entrer en Lui. Ainsi, se confirment les deux natures indissolubles de Jésus (Divine et humaine), comme le signifie le Concile d’Ephèse 431.

A Noël, Celui par qui tout a été fait entre dans ce qui a été fait par Lui, pour le sauver. En effet, loin du consumérisme ambiant, la fête de Noël rappelle aux chrétiens la naissance du Fils de Dieu venu sauver et guider vers la demeure du Père. C’est la rencontre entre l’Eternité et le Temps (Incarnation). Noël est un mystère d’amour, mystère dans lequel nous contemplons l’humilité du Fils dans la grandeur du Père et la grandeur du Père dans l’humilité du Fils. Jésus vient sacramentaliser l’œuvre Créatrice et Rédemptrice. «Christ entre dans le Temps, pour sauver l’homme afin de le sortir du Temps». En Jésus, Dieu se fait proche de tout homme et finalement l’invite à accepter son amour en toute liberté. Noël est une intervention imminente de la divinité dans l’histoire. La divinité vient consacrer l’humanité.
La célébration de cette fête ne met pas seulement l’accent sur le Jésus historique mais peint également de manière singulière l’Incarnation du verbe divin en vue de la Rédemption; ce que saint Jean résume par «le Verbe s’est fait chair». Oui, par Jésus Christ s’opère en fait la percée vers l’homme nouveau. En lui commence le propre avenir de l’homme, ce qu’il n’est pas encore, ce qu’il peut devenir et ce qu’il doit devenir selon le projet de Dieu. Noël est donc une invite à simplifier sa vie à l’image du Christ. Ce chemin repose bel et bien sur l’humilité qui est le vrai visage de l’homme et l’ouverture à la vérité. Noël doit incarner l’espoir d’un changement dans nos vies, nos familles et nos milieux professionnels. Il doit susciter des sentiments délicats comme la charité, l’abaissement, l’espérance et la douceur.
En effet, célébrer Noël aujourd’hui dans notre contexte congolais, c’est accepter de sortir de nos tombeaux existentiels; de la peur de dire Dieu au monde, la peur de choisir la vérité et dénoncer le mal, de la routine et de la prostitution spirituelle appelée communément, l’esprit «des binzambi nzambi». La Nativité est une intervention divine en faveur de l’humanité. Cette naissance temporelle de Jésus se vit et doit se vivre d’abord ad intra; pour s’extérioriser ensuite. C’est dire que le cœur de chaque chrétien devient la première crèche qui doit accueillir le Messie. C’est pourquoi, pendant ce temps de Noël, le premier terrain à évangéliser c’est le cœur, afin de le rendre disponible et digne de l’accueil. Car, dit-on: «Si rien ne change en nous, rien ne changera non plus autour de nous». Et le Pape François ajoute à ce sujet: «Dieu change le monde en changeant nos cœurs. Lorsqu’il trouve un cœur ouvert et confiant, il peut accomplir des merveilles».
Noël est pour le chrétien un temps de mutation du vieil homme au nouvel homme. Il est vrai que cette nouveauté n’est pas liée à l’être de l’homme, mais à la manière dont il vit sa foi dans la société. Il revient donc à chaque chrétien, de sortir de son sommeil spirituel et existentiel, afin de vivre l’amour, la paix et la lumière qu’apportent Jésus. Avec cette venue christique, nous sommes plongés dans une forme d’«Incarnation inculturée» du Messie. Quelle est la résonnance et le sens de la venue du Christ dans nos cultures africaines, nos familles? Oui penser une Incarnation inculturée, c’est accueillir Jésus et la Bonne Nouvelle dans l’aujourd’hui de notre vie, de notre société et de nos familles avec ses valeurs, ses joies et peines. C’est arriver à la certitude que le Messie ne vient pas abolir la souffrance, mais il vient la revêtir de sa présence. Que ce temps de Noël nous dynamise à vivre la Foi, l’Espérance et la Charité dans la vérité et dans l’ouverture!

Abbé Guélor ONGOKA

Inscrivez-vous pour recevoir une nouvelle mise à jour d'article

Nous ne spammons pas !

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

A propos de l'auteur

Editorial

Au pays de la démocratie monocolore

Nous sommes entrés dans la 4è mandature de notre Sénat. La semaine dernière, elle a installé ses plénipotentiaires, choisi son président. S’il s’était agi de langue, on aurait dit que le Sénat parlera désormais une langue unique. La nouvelle Chambre, en effet, est composée à la très écrasante majorité de partisans ou militants du PCT. Honneur au vainqueur. Aux sénatoriales du 20 août dernier, seuls 3 des 72 sénateurs sont venus de l’opposition comme nous l’écrivions déjà. Autant dire qu’elle ne pourra pas même chahuter une loi, espérer la mettre en échec !

Lire la suite

octobre 2023
L M M J V S D
 1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
3031